Le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Prospective, Mohamed-Cherif Belmihoub, a exclu ce mardi, le financement du plan de la relance économique du pays sur le budget de l’Etat.
A ce propos, Belmihoub a précisé que d’autres leviers ont été recensés pour le financement du plan de relance économique, notamment à travers le rééchelonnement des obligations des entreprises, le financement de l’investissement, la Bourse, la finance islamique et les bons du Trésor.
Intervenant à l’occasion du Forum du quotidien Echaab, le ministre a fait savoir que l’économie du pays doit relever le challenge de la création d’un à deux millions de nouvelles entreprises de toutes tailles et de tous secteurs confondus. « Pour ce faire, un climat d’investissement libérée des aspects négatifs de la bureaucratie et impliquant un système financier adéquat, est plus que nécessaire. En plus d’une décentralisation et d’un meilleur développement des infrastructures du pays », a souligné Belmihoub.
S’agissant de nouveaux leviers contribuant au développement économique du pays, le ministre a énuméré la valorisation du secteur des mines, le potentiel de l’industrie du renouvelable, de l’industrie pharmaceutique, de l’agriculture saharienne et de l’économie numérique.
Trois études perspectives pour fixer la politique publique de la formation
Dans la même perspective, le ministre chargé de la Prospective a indiqué que son département ministériel réalise trois études prospectives. Il s’agit d’une étude sur la sécurité énergétique, une deuxième sur la sécurité alimentaire et la troisième en rapport avec le capital humain et la jeunesse.
Le même responsable a expliqué que cette étude prend notamment en compte les nouvelles qualifications professionnelles demandées par le marché de l’emploi dans les cinq prochaines années.
Selon lui, cela doit permettre de fixer les politiques publiques adéquates au niveau de la formation de la jeunesse, et ce, avec la collaboration du ministère de l’Enseignement supérieur.
Par ailleurs, le ministre a souligné l’importance de la décentralisation dans le cadre de la réforme de la gouvernance, notant l’intérêt d’inclure à cette réforme la transparence dans la décision et une meilleure définition des responsabilités, ainsi l’efficacité et l’évaluation des politiques publiques.