Les cadres du complexe Sider El Hadjar passent au peigne fin ces derniers mois, au lendemain de la fuite inattendue d’ArcelorMittal, laissant derrière lui plus de huit milliards de dinars de dettes. Ce qui témoigne d’une dilapidation sans précédent.
Après le limogeage, la semaine dernière, du directeur des approvisionnements de l’entreprise Sider El Hadjar, c’est au tour du directeur financier et de la comptabilité (DFC) d’être démis, jeudi, de ses fonctions, selon le quotidien El Watan.
Ce cadre financier occupait ce poste par intérim depuis avril 2023 suite au limogeage de son prédécesseur, placé sous contrôle judiciaire dans une affaire de gestion instruite, actuellement, par la justice, indique la même source.
Dans le même dossier, plusieurs autres cadres sont convoqués par le pôle pénal financier et économique de Sidi M’hamed (Alger), chacun en ce qui le concerne, dans le cadre d’une vaste opération judiciaire dont l’objectif est d’assainir l’environnement vicié avant le lancement d’un imposant programme de réhabilitation.
La décision intervient après l’enquête de la brigade centrale de lutte contre les crimes économiques et financiers au service central de lutte contre le crime organisé de la DGSN, ce qui a permis à la justice de traquer l’argent non justifié des mis en cause, soupçonnés d’enrichissement illégal dans ces affaires, les plus importantes de l’année 2023.
Ainsi, après la saisie conservatoire de plusieurs dizaines de bus, appartenant à deux entreprises privées, Soumamel SNC et Ouled Rabie Tansport SNC, dont les propriétaires sont placés sous contrôle judiciaire, d’autres dossiers sont ouverts concernant la réhabilitation du haut-fourneau n°2 et l’engagement de la société italienne Ferreti, pratiquement au bord de la faillite.
Selon le même média, la juge d’instruction de la 8e chambre, près le pôle pénal économique et financier de la cour d’Alger, compte aller le plus loin possible pour restituer tout l’argent public ayant permis aux accusés de s’enrichir illégalement, notamment les prestataires au détriment des sidérurgistes.
Ainsi, plusieurs dossiers compromettants ont été déterrés par les limiers du service central de lutte contre le crime organisé de Saoula (Alger), concernant des enveloppes estimées à des centaines de millions de dollars octroyées à Sider El Hadjar, dans le cadre des plans d’investissement.
SS