Près de sept mois après le déclenchement de la crise entre l’Espagne et l’Algérie, les échanges commerciaux demeurent bloqués. Le changement de position de Pedro Sánchez sur le Sahara occidental coûte cher à l’économie espagnole.
Selon le quotidien espagnol Vozpopuli, entre juin et juillet, l’Espagne a perdu plus de 4,4 millions d’euros par jour de ventes à l’Algérie. Pour juillet, plus de 127 millions d’euros de pertes sont enregistrés. Cumulées avec celles du mois de juin, elles dépassent les 234 millions d’euros, selon la même source.
Le président du Cercle algéro-espagnol du commerce et de l’industrie (CCIAE), Djamal-Eddine Bouabdallah, a affirmé sur ce même média, cette situation de blocage. Il dément la « normalité » évoquée lundi dernier par le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albaresl qui avait indiqué que les deux pays « retrouvaient une certaine normalité dans leur relation commerciale ».
Pour le président du CCIAE, « rien n’a été récupéré ». « Le ministre ne sait pas de quoi il voulait parler. Hormis le gaz, il n’y a pas d’échanges », a-t-il affirmé.
En effet, entre l’Algérie et l’Espagne, c’est uniquement les hydrocarbures qui s’échangent, même si les volumes des importations gazières espagnoles reculent. Le GNL est stoppé depuis le mois de juillet, selon les statistiques du régulateur espagnol de l’énergie.