Sur les « 28 milliards d’appareils qui seront connectés d’ici 2021, près de 16 milliards seront des appareils axés sur l’Internet des objets », affirme le dernier Rapport de mobilité d’Ericsson. Des « compteurs intelligents » aux « voitures connectées », un large éventail d’appareils viendront concurrencer les désormais terminaux mobiles « classiques ».
Selon le dernier Rapport de mobilité d’Ericsson, « le nombre d’appareils reliés à l’Internet devrait augmenter de 23% annuellement » entre 2015 et 2021. Ainsi, « parmi les 28 milliards d’appareils qui seront connectés d’ici 2021, près de 16 milliards seront des appareils axés sur l’Internet des objets (IdO) ».
Sur les 15 milliards de terminaux connectés en 2015, les IdO cellulaires représentaient 400 millions, contre 4,2 milliards d’IdO non-cellulaires, 1,7 milliard de PC, Laptop et Tablettes, 7,1 milliards de smartphones et téléphones mobiles, et 1,3 milliard de téléphones fixes. D’ici 2012, la progression des IdO cellulaires et non-cellulaires sera fulgurante. Elle sera de 27% pour la première catégorie (1,5 milliard), et de 22% pour la seconde (14,2 milliards). Le nombre de PC/Laptop/Tablettes passera à seulement 1,8 milliard, soit une hausse d’à peine 1%. Le nombre de smartphones et de téléphones mobiles connectés passera à 8,6 milliards d’unités, soit une modeste hausse de 3% en cinq ans. Quant aux téléphones fixes, leur nombre enregistrera une hausse quasi nulle.
Selon Ericsson, les « abonnements aux téléphones intelligents continuent d’augmenter », ils passeront, d’ici 2021, de 3,4 à 6,3 milliards. « Le rapport a aussi révélé qu’il y a actuellement 5 milliards d’abonnés mobiles (utilisateurs uniques) à travers le monde, ce qui démontre la croissance phénoménale de la technologie mobile sur une période relativement courte ».
Cette croissance est soutenue par un « virage marquant des habitudes de visionnement des adolescents dont l’utilisation de données cellulaires pour visionner des vidéos sur leurs téléphones intelligents a affiché une croissance de 127 % en seulement 15 mois (2014-2015) ». L’étude note aussi que cet attrait pour l’usage des smartphones et l’Internet mobil a réduit le temps consacré à la télévision. « En l’espace de quatre ans (2011-2015), il s’est produit une baisse de 50 % du temps que les adolescents consacrent à regarder des émissions de télévision ou des vidéos sur un écran de télévision, ce qui contraste avec la hausse de 85 % du temps consacré à visionner des vidéos ou des émissions télévisées sur un téléphone intelligent ».
Le rapport considère cette catégorie d’utilisateurs de technologies mobiles de prochaine génération « seront les plus grands consommateurs de données pour le visionnement de vidéos en continu sur des téléphones intelligents (Wi-Fi et cellulaire combinés) » et sera « le plus important groupe d’utilisateurs cellulaires à étudier ».
L’Europe de l’Ouest en tête des IdO
Les cinq prochaines années seront donc celles de l’Internet des Objets et de la 5G. « L’Internet des objets accélère maintenant alors que les coûts d’appareils sont en déclin et que les applications innovantes continuent d’émerger », affirme Rima Qureshi, premier vice-président et chef de la direction, Stratégies chez Ericsson, citée par le rapport. Elle estime qu’à partir de 2020, « d’autres possibilités (…) cruciales » pour l’IdO viendront l’aider à son développement, grâce notamment à « la mise en œuvre commerciale des réseaux 5G » et leur « découpage » qui leur donne la « capacité de relier de façon exponentielle plus d’appareils qu’il n’est possible de la faire de nos jours. »
Sur le marché de l’IdO, « l’Europe de l’Ouest sera en tête » affirme le rapport d’Ericsson qui prévoit une « croissance de 400% d’ici 2021 » du « nombre de ces appareils ». « Ce phénomène sera principalement suscité par des exigences réglementaires, dont des compteurs intelligents pour les services publics et une demande de plus en plus forte de voitures reliées avec différents dispositifs, notamment la directive régissant les appels électroniques en Union européenne qui sera mise en œuvre en 2018 », ajoute le document.
A ce jour, « environ 70% des objets connectés cellulaires sont uniquement en GSM », en raison de leur « faible coût et leur consommation réduite en énergie ». Ces appareils connectés « à faible trafic data », concernent les « bâtiments intelligents, le transport, la logistique, la gestion de flotte, les compteurs intelligents et l’agriculture ».
La nouvelle génération d’objets connectés est caractérisée par des « exigences d’ultra-fiabilité », de « très faible latence », et nécessite des réseaux évolués et très rapides. Elle concerne un large éventail de domaines comme « la sécurité routière, les voitures autonomes, les applications industrielles, la fabrication à distance, et de la santé à distance y compris la chirurgie à distance ». La part des objets connectés cellulaires via la technologie LTE (4G) « est de l’ordre de 5% », rapporte Ericsson qui estime que « la réduction des coûts va rendre ces appareils de plus en plus accessibles, et permettre de « nouvelles applications » à « faible latence ». L’entrée en jeu de la 5G, dont les capacités de transmissions de données promettent d’être extraordinaires, « devrait prolonger la gamme d’applications adressables pour les déploiements critiques de l’Internet des objets ».