Lors d’une réunion avec les dirigeants des trois opérateurs mobiles et celui de la téléphonie fixe, ce jeudi 31 décembre, le ministre de la Poste et des télécommunications, Ibrahim Boumzar, a déclaré que sa tutelle « attend des résultats concret et non une langue de bois de la part des opérateurs en ce qui concerne la qualité du réseau et du débit internet ».
Selon Bomzar, son secteur avait enregistré des résultats tangibles, depuis l’octroi à parts égales des fréquences (bande 71-76 / 81-86 GHz) aux trois opérateurs mobiles et Algérie Télécom. Des performances en « amélioration durant l’année 2020 », estime-t-il.
Dans le même contexte, nous rappelons que durant cette année, l’Algérie a enregistré plusieurs perturbations majeurs sur son réseau internet, surtout celle observé le 18 août 2020 et qui a fait réagir le chef de l’Etat Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres du 23 août pour ordonner au secteur concerné de « trouver une solution définitive au problème de faiblesse du débit internet ».
Le premier responsable du secteur, qui a estimé une couverture nationale du réseau à 80%, a également exhorté les P-DG des trois opérateurs mobiles d’améliorer la qualité du débit internet, pour » la satisfaction des citoyens ». Une amélioration du débit internet que les opérateurs « ont promis pour les jours à venir ».
« Ce ne sont pas les déclarations politiques qui confirment l’amélioration du réseau internet »
Contacté par Maghreb Emergent, Farid Farah, enseignant chercheur à l’USTHB et consultant en technologie de l’information et de la communication a affirmé que « ce ne sont pas les déclarations politiques qui confirment s’il y a amélioration du réseau internet ou non, mais plutôt les études chiffrées, homologuées et qui répondent aux normes internationales qui doivent le prouver ».
« Des études sur le terrain, que l’Autorité de régulation de la poste et télécommunications électroniques (ARPCE), doit faire régulièrement, selon le consultant IT. Il a ajouté aussi qu' »une bonne couverture c’est bien, mais elle doit être suivie par une bonne qualité de flux et un meilleur réseau téléphonique ».
Selon Farah, une seule bande qui relie l’Algérie au réseau international ne suffit pas, surtout, durant cette année 2020, où « l’utilisation de la vidéoconférence s’est généralisée, ajoutant à cela l’augmentation de la demande durant les heures du couvre-feu ».