Le nombre des enseignants du cycle primaire est en régression, relève l’Office national des statistiques (ONS) dans son dernier rapport.
En effet, le palier du primaire, où, l’Algérie recense le plus gros contingent d’élèves enregistre une baisse dans l’effectif des enseignant. Celle-ci est de l’ordre de 6%. Ils étaient 187.921 contre 199.850 en 2018/2019, soit 11.929 enseignants de moins.
Cette baisse du personnel enseignant est inversement proportionnelle au nombre d’élèves dans ce palier de l’éducation nationale. En effet, le nombre d’élèves inscrits dans l’enseignement primaire pour l’année scolaire 2019/2020 s’élève à 4.669.417 élèves, contre 4.513.749 en 2018/2019, soit une augmentation de 3,4%.
Comme pour l’année scolaire écoulée, la wilaya d’Alger recense le plus d’élèves dans l’enseignement primaire, soit 355.323 élèves, suivie de Sétif, Oran, Batna, Blida et M’Silla avec respectivement 212.835 ,185.347, 159.223, 155.247 et 154.428 élèves. Relève par ailleurs l’ONS.
Le nombre total des enseignants s’est établi à 473.166 en 2019/2020 contre 478.985 en 2018/2019, soit une diminution de 1,2 %. En règle générale, l’évolution du nombre d’élèves, dans les différents cycles d’enseignement est en hausse constante d’une année à l’autre. Au titre de l’année scolaire 2019/2020, le nombre total des élèves scolarisés a atteint 9.561.350 élèves tous cycles confondus, contre 9.211.640 élèves en 2018/2019, soit une hausse de3.8% (349.710 élèves de plus)avec un taux de féminisation de 49%, soit 4.718.548 filles.
L’ONS livre son étude sur la base de données statistique recueillie auprès du ministère de l’Education Nationale. A leur lecture, il apparaît que le cycle de l’enseignement primaire risque de se heurter à une véritable crise d’encadrement dans les quelques années avenir, si l’effectif du corps enseignant n’est pas suffisamment étoffé afin de répondre au flux sans cesse croissant d’élèves. Cette forte diminution du nombre d’enseignants dans le primaire est due, entre autres, aux départs à la retraite et aux démissions, en raison d’une faible rémunération.
Notent enfin les observateurs pour tenter d’expliquer cette impressionnante baisse des effectifs des enseignants du cycle primaire.