Tous les acteurs économiques marocains seront mis à contribution pour la réussite de la prochaine conférence sur le Climat »COP22 » prévue en novembre prochain à Marrakech. Industriels, hommes d’affaires, banquiers, institutionnels sont appelés également à profiter de l’événement pour nouer de solides partenariats économiques, dans le renouvelable en priorité.
C’est la démarche entreprise par le gouvernement marocain qui, par le biais du ministre des affaires étrangères Salaheddine Mezouar, également président de la COP22, a invité jeudi les opérateurs économiques, les banquiers et les industriels à saisir cette opportunité pour mettre en œuvre les opportunités de développement du pays. Au cours d’un F’tour-débat qui a rassemblé les opérateurs économiques et les banquiers, le Président de la COP22 a appelé les opérateurs économiques marocains à faire de la COP22 »une étape importante du développement d’un Maroc émergent », indique un communiqué du comité de pilotage de la COP22. C’est pratiquement tous les grands opérateurs économiques marocains, ainsi que des banquiers comme le patron de la BMCE Bank of Africa Othmane Benjelloun, que M. Mezouar a reçu pour leur présenter les opportunités de partenariat et les modalités de participation dans le cadre de la COP de Marrakech. Il a appelé les patrons marocains, selon le même communiqué, à agir pour que le prochain rendez vous mondial sur le climat soit une réussite et une occasion de développer des synergies dans le domaine du renouvelable, mais également pour que le Maroc devienne une économie émergente. Il dira à ce propos que »nous comptons sur votre mobilisation à nos cotés pour réussir cet évènement d’envergure mondiale et vous invitons à faire de la COP22 une étape importante du développement d’un Maroc émergent ». En outre, »cette mobilisation contre le changement climatique est aussi une mobilisation pour le développement. Elle doit être globale et élargie en associant aux cotés des gouvernements, le monde des affaires et les acteurs financiers », a estimé M. Mezouar.
Banquiers-patronat, la main dans la main
Dans son intervention au cours de ce débat, Othman Benjelloun, également président du Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) a expliqué que les banques marocaines ont d’ores et déjà intégré dans leur culture les nouvelles contraintes liées aux changements climatiques. « Aujourd’hui, elles œuvrent à la décarbonisation de leurs actifs de manière à être conforme aux normes internationales », a-t-il assuré. « Le secteur bancaire marocain est impliqué bien avant la COP21 dans la défense des énergies renouvelables », a rappelé M. Benjelloun. De son côté, Fayçal Mekouar, Vice-président de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a présenté les actions du patronat en matière de développement durable et exprimé sa volonté à contribuer à la réussite de la COP22. « Dans le cadre de la COP22, les engagements de la CGEM s’inscrivent dans la durabilité » a-t-il souligné. Quant à Said Mouline, Directeur général de l’Agence Nationale pour le Développement des Energies Renouvelables et de l’Efficacité Energétique (ADEREE) et Chef du pôle partenariat public-privé au sein du comité de pilotage de la COP22, il a affirmé que »le secteur privé est le fer de lance de la COP22 », et a présenté aux opérateurs économiques et milieux d’affaires les modalités prévues de coopération.
A l’ombre des palmiers
La 22eme session de la Conférence annuelle de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP22) se tiendra du 7 au 8 novembre prochain à Marrakech, à quelque 300 km au sud de Casablanca. Les travaux se dérouleront exclusivement sur le site de Bab Ighli, dans la proche banlieue de la cité Ocre, qui accueillera le village de la COP22. Le village sera divisé en deux zones : la Zone Bleue, sous autorité des Nations Unies, qui abritera les travaux de la conférence des parties, et un espace ouvert aux partenaires, comprenant les zones « Innovation et Solution » et « Société Civile », favorisant par leur proximité les échanges entre les participants. Le coût de réalisation du village de la COP22, confié à une société française, GL Events, est de 35 millions d’euros. La dernière COP, la COP21, s’était déroulée au Bourget, près de Paris.