Après la 3G, le mouvement technologique vers la 4G en Algérie est inévitable. Autant s’y préparer et s’informer dès maintenant. C’est le sens à donner au Roadshow organisé il y a une semaine à Alger par l’équipementier suédois Ericsson pour présenter ses réseaux IP de la 4ème génération (IP 4G).
C’est à l’hôtel Sofitel d’Alger que s’était arrêté le Roadshow algérien 2015 d’Ericsson le mardi 13 avril. L’équipementier suédois y a présenté son savoir-faire dans le monde des réseaux des télécommunications intelligents. Au menu : redéfinition du réseautage (Networking) IP, réseaux optiques, virtualisation des fonctions d’un réseau ou encore, routage virtuel. Dans un monde complètement dominé par les terminaux mobiles intelligents à très hautes performances, services à Cloud et contenus vidéo HD, la connectivité des usagers n’a jamais été aussi importante et la recherche d’un nouveau type de réseau IP s’avère nécessaire afin d’améliorer la qualité du flux data consommé par les utilisateurs. Les réseaux IP de la 4ème génération (IP 4G) répondent aux attentes des consommateurs grâce à leurs performances dans le transport des métadonnées, et offrent aux usagers un accès permanent au réseau. C’est pourquoi les opérateurs ont besoin des réseaux 4G IP pour faire face à la croissance des besoins des usagers dont les entreprises. De plus, l’augmentation de la capacité réseau seule s’est avérée insuffisante, notamment dans la situation où tout le monde est connecté en même temps.
Plusieurs conférenciers, présents au Roadshow, ont révélés les secrets des réseaux 4G IP dont l’architecture repose sur l’utilisation des commutateurs MPLS/TP à la place des routeurs IP/MPLS. La technologie MPLS (MultiProtocol Label Switching) permet d’envoyer les paquets des données d’un nœud de réseau vers un autre sur la base de simples étiquettes plutôt que des adresses réseau complexes. Le multiprotocole MPLS/TP a introduit une nouvelle couche d’agrégation dont la topologie optimise le trafic data de manière à augmenter le nombre de points d’accès à un nombre limité de services. Compatible avec le protocole IP/MPLS qui garantit une centaine de nœuds d’accès, le MPLS/TP modifie le contrôle complexe des nœuds des réseaux jusqu’au management du réseau de transport de façon à garantir plus de 10.000 points d’accès. Les services des réseaux 4G IP ont le mérite de bénéficier des plateformes de transport optique par paquets POTP (Packet Optical Transport Platform).
Atteindre des débits records de transmission data
Les participants à cette manifestation ont eu droit à une présentation de la plateforme SPO 1410 d’Ericsson qui offre la possibilité de combiner les technologies OTN (Optical Transport Network), paquets, TDM (Time Divising Multiplexing (Multiplexage par division temporelle)) et WDM (Wavelength-division multiplexing (Multiplexage en longueur d’onde)) en une seule plateforme. Sa configuration flexible lui permet d’atteindre les débits de 80Gbits/s dans la commutation par paquets et 15 Gbits/s dans la commutation SDH. L’autre solution présentée par Ericsson concerne les technologies de virtualisation logicielle. Il s’agit des réseaux NFV (Network Function Virtualization) qui permettent l’implémentation des fonctions du réseau dans le logiciel intégré dans l’infrastructure physique. Cette technologie offre aux opérateurs et aux entreprises une grande mobilité lorsqu’elle est intégrée dans les systèmes du Cloud Computing. En clair, avec cette technologie il sera possible de délocaliser un matériel physique partagé sans modifier ses systèmes, puisque les fonctions assurées ont été implémentées dans le logiciel global de toute la plateforme du réseau.
Cependant, dans le but de rendre plus efficace les réseaux haut débit des opérateurs, l’équipementier suédois allie le système virtuel d’operating réseau SDN (Software Defined Networking) avec la NFV pour permettre l’interaction, de bout en bout, entre les fonctions réseaux virtuelles avec le système de contrôle physique. Et pour bien expliquer les avantages des réseaux 4G IP, Ericsson a également présenté son routeur virtuel EVR (Ericsson Virtual Router) dont l’architecture modulaire permet la séparation entre le plan de contrôle et celui des données. Cette séparation augmentera la vitesse de virtualisation afin d’atteindre des débits records dans la transmission des données à travers les réseaux optiques. L’EVR sera alors un élément clé dans la révision des principes de la virtualisation des fonctions physiques des réseaux. Ce routeur d’Ericsson sera déployé dans les réseaux et data-center de la prochaine génération.