Amnesty International réclame justice pour l’octogénaire algérienne Zineb Zerari, épouse Redouane, tuée en 2018 lors d’une manifestation des « gilets jaunes » en France, a indiqué l’organisation dans un communiqué rendu public ce mercredi 23 novembre 2022.
« Quatre ans après, l’enquête sur sa mort est encore en cours et personne n’a été inculpé ni suspendu pour cet homicide. Sa famille attend toujours que justice soit rendue » dénonce l’organisation.
Amnesty International va se mobiliser, dans le cadre de la campagne Ecrire pour les Droits, afin de réclamer justice pour Zineb Redouane décédée à l’âge de 80 ans suite à une blessure lors d’une manifestation des « gilets jaunes », où « la police avait délibérément tiré une grenade lacrymogène sur la victime ».
Lors d’une manifestation organisée, le 1er décembre 2018 à Marseille, des policiers utilisaient du gaz lacrymogène pour disperser les manifestants. Voyant que du gaz lacrymogène entrait par sa fenêtre ouverte, Zineb est allée la fermer. L’un des policiers dans la rue a pointé un lance-grenades dans sa direction et a tiré, Zineb a été touchée au visage. Elle a été transférée à l’hôpital, mais l’intervention n’a pas pu être menée à bien car Zineb a fait plusieurs arrêts cardiaques avant de décéder, rappelle Amnesty.
« Nos membres et sympathisants vont se joindre à des centaines de milliers de personnes à travers le monde pour signer des pétitions, écrire des lettres de solidarité, envoyer des tweets et des courriels en faveur de Zineb Redouane(..). Le droit de manifester n’est pas un privilège mais un droit, que nous devons défendre tous ensemble » a déclaré la directrice d’Amnesty International Algérie, Hassina Oussedik citée dans le communiqué.
Ecrire pour les Droits est la plus grande campagne mondiale en faveur des droits humains organisée, depuis plus de 20 ans, par Amnesty International.
«Des personnes dans plus de 200 pays et territoires signent des pétitions et écrivent des millions de lettres, courriels et tweets pour des individus et des groupes qui ont été harcelés, menacés et emprisonnés uniquement pour avoir exercé leurs droits humains », note le texte.
« A travers ces actions, ils font pression sur des gouvernements, des dirigeants et des décideurs pour faire bouger les choses en contribuant à la libération de militants et en protégeant des personnes qui luttent pour le changement » explique Amnesty.