La Banque d’Algérie a instruit les banques intermédiaires pour commencer à compter du mois en cours à utiliser le renminbi (ou yuan, monnaie chinoise) comme monnaie de règlement des importations venant de Chine.
« La Chine étant devenue le premier partenaire commercial de l’Algérie, il est entendu que les règlements des importations en provenance de ce pays ne sauraient être réglées dans une autre monnaie que celle de ce pays. D’autant plus que cette formule élimine tout premium pour la couverture du risque de change dans le cas de règlement dans une autre monnaie », a indiqué la Banque d’Algérie dans une note datée du 18 novembre et adressée aux présidents et directeurs des banques commerciales.
Pour rendre ladite note effective, la Banque d’Algérie demande aux banques intermédiaires agréées de se préparer à ce changement. « Les premières transactions pourront être exécutées au cours du mois de décembre 2015. La généralisation des couvertures en début d’année 2016 », ajoute l’institution monétaire qui précise que « des séances de travail seront organisées avec le responsables trésorerie et back-office des banques afin de répondre à toute interrogation opérationnelle qui pourrait apparaître ».
Selon les chiffres des Douanes algériennes, la Chine s’est classée premier fournisseur commercial de l’Algérie en 2014 avec 8,2 milliards de dollars, sur un total de 58,33 milliards de dollars d’importations. Lundi dernier, le Fonds monétaire international (FMI) a décidé d’intégrer le yuan chinois dans le panier de devises composant son unité de compte, les Droits de tirage spéciaux (DTS).
Cette décision n’entrera pas en vigueur avant fin septembre 2016 de manière à donner le temps aux acteurs des marchés financiers de s’y adapter. Le yuan rejoint ainsi dans le panier des DTS le dollar américain, la livre britannique, le yen japonais et la monnaie unique européenne, l’euro.