Du 10 au 12 avril derniers l’Ecole de Gestion d’Informatique et de Commerce (EGIC) Ibn Sina d’Oran avait rendez-vous avec le Hackathon de la NASA, « International Space Apps Challenge ». L’Algérie a été à l’honneur de cette édition 2015 avec des participations dans deux villes, Oran et Alger, parmi plus de 130 villes à travers le monde.
L’évènement d’Oran est organisé conjointement par des jeunes de l’association Jeunes Talents Jeune Espoir et l’Ecole Ibn Sina. Comme à chaque année, la NASA propose aux amateurs de contribuer à l’élaboration de solutions innovantes aux défis mondiaux. Selon Djalal Nizar Adnani, organisateur de l’évènement à Oran. L’International Space Apps Challenge est un hackathon parrainé par la NASA. Il se déroule pendant 48 heures, en même temps, dans plusieurs villes du monde. Un évènement scientifique dédié au développement technologique avec comme objectif premier, mettre en avant les talents et les initiatives de brillants volontaires : développeurs, ingénieurs, et designers, partageant tous le désir d’avoir un impact rapide sur le monde. Pour ce premier Space Apps Challenge d’Oran, deux équipes étaient en lice pour proposer deux idées d’applications sur les thèmes de la terre, l’espace, l’humanité et les robots. Toutes les idées retenues seront disponibles sous licences open source et/ou open hardware.
Space Apps, un portail vers la NASA
« Depuis sa création en 2012, l’International Space Apps Challenge est considéré comme le plus grand hackathon mondial, engageant des milliers d’innovateurs du monde entier à travailler avec la NASA », affirme M. Adnani. Lors de l’édition 2014, plus de 8000 participations dans 46 pays et 95 villes ont été enregistrées. M. Adnani explique que le succès de Space Apps repose sur les organisateurs locaux. Des équipes de techniciens, de scientifiques, de concepteurs et entrepreneurs, travaillent ensemble pour développer des réponses à certains des défis les plus pressants de la terre et de l’espace, à l’aide de données de la NASA accessibles au grand public. Leurs efforts durent 48 heures non stop et ce simultanément dans plus de 130 villes dans le monde. L’événement engage un large groupe de divers participants à la délibération collective et d’action axée sur la génération de solutions innovantes et pertinentes aux problèmes urgents. Selon les organisateurs, l’exploration de l’espace est, par nécessité, un effort international commun. Et la diversité de l’expérience et de la perspective produit inévitablement un meilleur produit. C’est donc dans cet esprit que l’EGIC Ibn Sina, dans le quartier des Palmiers s’est transformée le week-end dernier en une sorte de base spatiale œuvrant pour le bien de l’humanité.
Développement durable et conquête de l’espace
Lors de cette première édition d’Oran du Space Apps Challenge, deux idées phares ont émergé. La première est l’œuvre d’une équipe d’étudiants venue de la wilaya de Mostaganem. L’application se propose, selon ses concepteurs, comme une réponse à la problématique de la famine dans le monde, partant du constat que la terre a suffisamment de ressources pour arriver à assurer une autosuffisance à l’ensemble de l’humanité. L’application repose sur « une schématisation et formalisation de données statistiques récoltées à travers des solutions comme des histogrammes avec deux axes et des cartes géographiques avec des clés et indices de référencement », explique-t-on. « Les statistiques et les recensements sont des domaines peu complexes à interpréter. Et les histogrammes et les cartes se démarquent par leur simplicité de visualisation et les couleurs qui donnent un coté très didactiques », lit-on dans le descriptif du projet. Prenant en considération toutes ces données, l’application propose des solutions, des directives à appliquer avec les spécificités de chaque pays ou région conformément à ses besoins et ses potentialités propres.
La deuxième application proposée lors de cette manifestation est baptisée « EnterTrain-me ». Il s’agit d’un projet qui consiste à répondre au besoin des astronautes en mission dans l’espace, et à faciliter l’impératif d’entretenir leurs conditions physiques. La solution propose ainsi de recréer « des conditions similaire à celles existant sur terre aux astronautes » pour avoir une activité sportive avec peu de contrainte comme c’est le cas actuellement. L’équipe qui a conçu cette application est composée d’étudiants ayant des profils très divers. Elle a imaginé un exosquelette qui remplacera les matériaux de sport de l’astronaute dans la station spatiale. Cet exosquelette est équipé d’un casque spécial de réalité virtuelle qui a le même principe que le casque Oculus Rift , et qui a pour but de faciliter et rendre le sport encore plus intéressant et amusant d’où vient le nom « EnterTrain-me ». L’exosquelette offre la possibilité, par un simple réglage des fluides qui y circulent de programmer l’effort à fournir, sa durée son intensité avec des possibilités d’adaptation très diverses.