La manifestation a aussi eu un côté tendu - Maghreb Emergent

La manifestation a aussi eu un côté tendu

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L’ambiance de la  manifestation du 7e vendredi du soulèvement populaire, à Alger, était cette fois assez tendue. Le féminisme, le régionalisme, la presse, Nekkaz, les vols ont été au centre des paroles, faits et gestes de bons nombres de manifestants.

Les militantes féministes qui ont fait l’actualité pendant toute la semaine ont défié la peur et sont sorti avec pancartes et banderoles mentionnant leurs revendications. Une fois encore elles se sont faites huer, leurs pancartes déchirées et se sont faites cracher dessus. Les féministes en question ont été agressées vendredi 29 mars 2019 par un groupe de personnes rue Didouche. Au cours de la semaine elles ont été menacées à travers les réseaux sociaux. Ceci n’a vraisemblablement pas fait peur aux militantes en question et elles sont revenues avec plus de détermination.

Un monsieur du coté de la grande poste, se déplaçait d’une ruelle à une autre avec un haut parleur et criait « FFS, RCD retournez à Tizi Ouzou, vous avez envahi la capitale. Retournez chez vous ! », un acte qui a suscité la colère de plusieurs personnes qui sont rentré avec lui dans un débat houleux. Ils l’ont hué et accusé de régionalisme. Ils ont aussi demandé à la foule de l’ignorer tout en présentant des excuses aux passants  portant des drapeaux  Amazigh.

La presse audiovisuelle nationale et internationale a été chassée des manifestations à plusieurs endroits à Alger. Place Audin c’est la journaliste de Numidia News et deux techniciens de la même chaîne qui ont été houspillés. Il a fallu une intervention des policiers pour évacuer ces personnes. Pas loin ce sont les journalistes d’Ennahar Tv qui se trouvaient sur un balcon qui ont été hués. La foule n’a pas arrêté d’insulter ces journalistes jusqu’à ce que le propriétaire de la maison les a fait descendre.  Au Sacré cœur la presse étrangère a été également chassée. Notamment des journalistes de BBC News.

L’homme politique, Rachid Nekkaz,  qui se trouvait pas loin de son siège rue Didouche Mourad a lui aussi eu droit au « DEGAGE » des manifestants. Dés que les marcheurs ont aperçu Nekkaz ont commencé à scander dégage. Mais au lieu de se retirer l’homme politique est monté sur les épaules de l’un de ses militants pour saluer la foule. Un geste qui a provoqué  les manifestants qui se sont déchaînés contre lui.

Par ailleurs,  plusieurs cas de vols ont été constatés. Les voleurs repérés par les manifestants ont été violement corrigés, chose qui a provoqué plusieurs bagarres entre des groupes de jeunes.

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