Les exportations textiles marocaines ont marqué le pas en 2013. Pourtant, les professionnels du secteur ne semblent pas inquiets, et estiment que la demande du marché européen reste solide pour les produits marocains. Les experts, eux, parlent de manque d’intégration pour expliquer le recul des exportations.
Même si les professionnels du secteur évitent de parler d’une mauvaise année 2013 pour le textile, la performance du secteur marocain du textile ont été revues à la baisse par rapport à 2012, avec une chute de 4,6% des exportations. Le chiffre d’affaires réalisé en 2013 s’est établi à 26,3 milliards de DH contre 28,2 milliards à fin 2012.
Selon l’Office des changes, ce sont les filières de la bonneterie et de la confection qui ont le plus souffert en 2013. Le chiffre d’affaires de la confection s’est situé à 19,1 milliards de DH à fin décembre 2013 contre 19,5 milliards à la même période en 2012, en baisse de 393 millions de DH. La bonneterie a également bu la tasse, les exportations de la filière ayant chuté de 10,8%, à 7,2 milliards de dirhams en 2013.
Pas d’inquiétude parmi les industriels
Mais, ce n’est pas pour autant une inquiétude majeure pour les industriels marocains, car l’offre du secteur du textile marocain reste solide et prisée sur le marché international, en Europe en particulier. La part de marché des textiles marocaines dans l’Union Européenne se situe autour de 4%, devant une forte concurrence de la Turquie, de l’Inde, de la Chine et du Bangladesh. In fine, le recul des exportations marocaines s’explique autant par la crise de la consommation en Europe, que par l’absence d’intégration industrielle. ‘’L’industrie textile national ne dispose ni d’un amont fort ni d’un aval bien structuré a besoin d’une restructuration à l’image de ce qui a été effectué en Turquie’’, estime un industriel, cité par le journal marocain ‘’La Vie éco’’.
Un filière exposée aux chocs internationaux
En fait, le gros de l’industrie textile marocaine est détenu par les grands donneurs d’ordre européens et américains. Une situation qui a spécialisé cette industrie uniquement dans la sous-traitance et, surtout, l’a rendue fort dépendante des commandes étrangères, et donc du marché international. La stratégie 2025 de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (Amith) a pour objectif de porter la part du Maroc dans le commerce mondial du textile à 1% en 2025 contre 0,5% actuellement.