La Tunisie sauve l’honneur du Maghreb en matière de E-Gouvernement, selon une enquête des Nations Unies pour 2014. Elle a été le pays le plus performant en Afrique, avec une 75e place à l’échelle mondiale, en progression de 28 places par rapport à 2012. La Libye fait mieux que l’Algérie.
Dans l’indice onusien du E-Gouvernement 2014, l’Afrique est à la traine. La Tunisie est classée la première au niveau continental, le Maroc a enregistré l’une des plus performance les plus spectaculaire, tandis que l’Algérie a perdu du terrain. Le niveau de préparation pour le E-Gouvernement varie considérablement entre et au sein des régions, mais la plupart des pays font des progrès sur la fourniture d’un accès plus large, selon l’Enquête sur E-Gouvernement 2014 du Département des Nations Unies pour les affaires économiques et sociales rendue publique la semaine dernière. Intitulé « United Nations E-Government Survey 2014 », l’indice est un outil qui permet aux décideurs d’identifier leurs points forts et les défis. L’enquête évalue l’état de préparation à l’e-gouvernement des 193 États membres de l’ONU selon un indice quantitatif composite de préparation électronique. Elle prend en compte 3 composants : les services en ligne, les infrastructures en télécommunications et le capital humain.
Les résultats montrent que la République de Corée est en tête du classement mondial e-gouvernement, et que l’Europe reste au premier rang des régions. Le rapport montre également que de nombreux pays œuvrent pour l’expansion de la « participation électronique », en utilisant plusieurs outils de médias mobiles et sociaux et en rendant disponibles plus de données gouvernementales en ligne. Cependant, des problèmes demeurent, tels que le manque de ressources, les inégalités numériques et un manque de leadership pour l’e-gouvernement. Selon cet indice onusien de développement du E-Gouvernement, la Corée du Sud est classée la première au niveau mondial en matière d’interaction Gouvernement-citoyens en raison de son leadership dans le domaine de l’innovation technique mis au service de la gouvernance. Elle est suivie par l’Australie et le Singapour. Au niveau régional, c’est l’Europe qui continue d’être le leader en matière de E-Gouvernement avec comme tête de pont ; la France, suivie par les Amériques (Etats-Unis), l’Asie (Corée du Sud), l’Océanie (Australie) et enfin l’Afrique (Tunisie).
La Libye fait mieux que l’Algérie
La Tunisie, première en Afrique La Tunisie a été le pays le plus performant en Afrique. Elle s’est classée 75e à l’échelle mondiale, en progression de 28 places par rapport à 2012 où elle avait été classée 103ème, avant l’Ile Maurice (76ème mondiale), l’Égypte (80ème mondiale) et les Seychelles (81ème mondiale). Le Maroc est, quant à lui, classé parmi les cinq premiers pays africains au rang de 82ème place mondiale. Il a enregistré l’une des performances les plus spectaculaires, en gagnant 38 places en 2 ans. Le Royaume a affiché de bons résultats pour les services en ligne, alors que pour ce qui concerne les infrastructures en télécommunications et le capital humain, le pays a encore du progrès à faire.
S’agissant de l’Algérie, elle a été classée 136e mondiale en 2014 contre 132e en 2012, soit une régression de 4 points en 2 ans, plombée par des contreperformances en matière de services en ligne et d’infrastructures en télécommunications. La Libye, un pays traversé par une crise multidimensionnelle, a fait mieux que l’Algérie en 2 ans, passant de la 191e à la 121e. Notons que les classements font partie de l’Indice de développement du gouvernement électronique du rapport, qui classe les pays en mesurant leur utilisation des technologies de l’information et de la communication pour fournir des services pour le public. L’indice est une moyenne pondérée de trois dimensions: la portée et la qualité des services en ligne, l’état des infrastructures de télécommunications et des capacités humaines existantes. Le rapport note par ailleurs de grandes disparités entre les régions et les pays. Le niveau de développement économique, social et politique d’un pays a été l’un des principaux facteurs contribuant au développement E-Gouvernement, qui est également influencé par les investissements dans les télécommunications, le capital humain et la fourniture de services en ligne. Toutefois, un niveau élevé de développement économique ne garantit pas le développement E-Gouvernement, selon les conclusions de l’enquête. De nombreux pays ont amélioré leur indice de E-Gouvernement en dépit d’un niveau global inférieur de développement, alors que certains pays à revenu élevé ont continué à être à la traîne.