Le projet de fourniture de 17.670 installations solaires domestiques à 940 villages répartis au Maroc, financé par les Emirats arabes unis à travers une subvention, permet à 99% de la population rurale marocaine d’avoir accès à l’électricité.
A ce jour, l’émirati Masdar, spécialiste de l’énergie solaire, a équipé environ 9.000 foyers marocains. Il y a un an, il avait signé avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) un accord pour la fourniture et l’installation d’équipements solaires au profit de 17.670 foyers dans 940 villages. La société basée à Abu Dhabi prévoit d’installer le reste d’ici la fin de l’année.
Elle a un objectif de couverture de 99% des zones rurales marocaines à horizon 2017, avec un dispositif composé de panneaux solaires de 230 watts, de batteries permettant de stocker trois jours d’énergie, ainsi que de lampes LED et d’un réfrigérateur économe de 165 litres.
En plus d’autres initiatives locales, une fois le projet achevé, le Maroc aura relevé avec succès le défi d’atteindre un taux d’électrification rurale de 99,87%.
En 1995, les autorités marocaines et l’ONEE ont lancé un programme ambitieux d’électrification rurale, le PERG (Programme d’électrification rurale global), avec l’objectif de généraliser l’électrification à l’ensemble du royaume.
Ce programme a permis de réduire la fracture villes/campagnes et de renforcer la cohésion sociale en améliorant le bien-être domestique et le fonctionnement des services sociaux ainsi que celui de l’économie locale dans les zones rurales.
Le plan d’action du PERG, durant la période 2013-2017, concerne l’électrification de 5350 villages regroupant 153.800 foyers par réseau interconnecté. Cette période connaîtra aussi l’électrification de 5000 écoles, 250 dispensaires et 2000 mosquées.
Pour son financement, le PERG a connu la participation de plusieurs bailleurs de fonds. Les 53% du financement sont assurés par des fonds propres de l’ONEE, tandis que l’autre moitié provient de partenaires économiques du Maroc, notamment l’Agence française de développement (11%), la Banque européenne d’investissement (8%), la Banque interaméricaine de développement (8%), la Banque africaine de développement (6%), entre autres participations financières.
Dans le même cadre, l’ONEE, de concert avec l’INDH (Initiative nationale de développement humain), en vue de réduire le déficit enregistré en matière d’infrastructures électriques au niveau des zones défavorisées, a mis en place un projet d’électrification rurale dans le cadre du Programme de mise à niveau territoriale (MAT) qui concerne 22 provinces considérées comme étant les plus vulnérables et les plus enclavées du territoire marocain.
L’objectif de couverture de 99% des zones rurales marocaines à horizon 2017 a coïncidé avec l’adoption à l’unanimité, mardi, par la Chambre des représentants (1ère chambre du Parlement marocain) relatif à la régulation du secteur de l’électricité. Selon la ministre déléguée marocaine auprès du ministre de l’Energie, des Mines, de l’Eau et de l’Environnement chargée de l’eau, Mme Charafat Afilal.
Ce projet intervient en réponse à la demande croissante de l’énergie primaire et de l’énergie électrique, à travers notamment l’amélioration de nouvelles capacités en énergie renouvelable pour atteindre 10.100 Mégawatts en 2030 et la réduction de la dépendance énergétique qui a atteint 98% en 2009, en développant les énergies renouvelables.
Ce projet de loi vise l’accompagnement des évolutions futures du secteur, au regard notamment de l’ouverture du marché de l’électricité et des mutations que connaîtront les différentes activités liées aux secteurs de l’énergie électrique et des énergies renouvelables.
Ledit projet ambitionne d’accroître l’attractivité du secteur des énergies renouvelables pour les investisseurs privés, d’assurer la concurrence et la transparence du secteur national de l’électricité, de veiller au bon fonctionnement du marché libre de l’électricité, de faciliter l’intégration du Maroc dans le marché énergétique méditerranéen et de conforter la confiance des bailleurs de fonds, des investisseurs et des acteurs industriels.