L’écart entre l’offre de vente de Veon et l’offre de rachat du FNI (fonds national d’investissement) algérien est de prés 30 % dans le dossier de cession du premier au profit du second de ses 45.57 % de parts dans l’opérateur.
Djezzy, historiquement 1er opérateur privé de téléphonie mobile en Algérie. C’est ce qui a résulté du processus de valorisation conduit par les deux parties depuis aout 2021, un mois après l’annonce par la multinationale russe, basée aux Pays Bas, de quitter le marché algérien pour se concentrer sur d’autres actifs notamment en Asie.
Veon proposerait de céder ses parts à un montant supérieur à 2,5 milliards de dollars selon deux sources concordantes proches de l’accord d’acquisition de 2014 et des milieux de banque d’affaires aujourd’hui impliqués dans l’arbitrage devenu nécessaire entre les deux co-actionnaires de Djezzy.
Les deux parties n’ont pas réussi à réduire l’écart entre les deux valorisations au terme d’un processus de conciliation prévu dans le pacte d’actionnaires lors de la cession par Vimpelcom au FNI d’une partie des actions de l’Egyptien Orascom Telecom, détenteur de cette licence de téléphonie mobile depuis 2002. Un mécanisme d’arbitrage a été lancé, sur lequel Maghreb Emergent va revenir rapidement.
Pour rappel le russe Vimpelcom a cédé en avril 2014, 51% du capital de Orascom Algérie détenteur de la licence Djezzy au FNI contre un cheque de 2, 643 milliards de dollars après avoir acquis le groupe Egyptien en 2011 à la bourse du Caire .
Ce montant paraît être la base de la négociation qui s’est bloquée depuis plusieurs semaines, la partie algérienne jugeant que l’actif Djezzy s’est financièrement déprécié depuis 2014. Une clause introduite par la partie algérienne oblige depuis 2014 l’opérateur Vimplecom, devenu Veon en février 2017, à vendre exclusivement au FNI ses parts en cas de sortie d’Algérie. Cette clause signifie objectivement aujourd’hui une dépense probablement supérieure à 2 milliards de dollars pour nationaliser Djezzy.
Par samy Injar