Le projet d’énergie solaire «Sahara Solar Breeder » initié dans le cadre de la coopération algéro-japonaise devra, dès le début de l’année prochaine, entamer la phase de production du silicium au niveau de l’université des sciences et de technologie d’Oran « Mohamed Boudiaf » (USTOMB).
C’est ce qu’a annoncé aujourd’hui à Maghreb Emergent, le Pr Amine Boudghène Stambouli, en marge de la cérémonie d’ouverture des travaux de la 4ème édition du Forum Asie-Afrique sur l’énergie durable qui se tient les 13 et 14 du mois en cours à l’USTOMB. Selon le professeur Stambouli, cette nouvelle phase sera abordée à la faveur de la réception, dès le mois de février 2015, d’un équipement destiné à la réduction du silicium. Un équipement, a-t-il ajouté, qui a été monté et calibré spécialement pour le sable d’Adrar, duquel sera produit le silicium qui servira à la fabrication des panneaux photovoltaïques.
Le projet SSB d’énergie solaire vise, pour rappel, à trouver des solutions aux contraintes liées à l’implantation de centrales électriques en milieu saharien, et à connecter efficacement ces centrales au reste du pays, à travers un réseau de câbles supraconducteurs.
Lancé en 2010 dans le cadre de la coopération algéro-japonaise, le programme « Sahara Solar Breeder » (ou « élevage de stations solaires au Sahara »), a pour objectif l’étude de faisabilité, à l’échéance 2015, d’un projet d’envergure, de production électrique à partir du rayonnement solaire capté au Sahara. A terme, l’objectif final est de construire des usines de cellules solaires à base de silicium, ainsi que des stations d’énergie solaires.
100 mégawatts de solaire en 2050
Pour l’instant, a précisé le Dr Stambouli, le projet est à 80 % dans sa phase système. Quant à la réduction du silicium à partir du sable, elle est de 60 jusqu’à 70 %, a-t-il souligné et se fait exclusivement à titre expérimental au niveau des laboratoires de recherche. Une récente évaluation effectuée par nos partenaires japonais confirme qu’on est dans la bonne voie et que le projet aura un avenir radieux, a indiqué le Pr Stambouli. Et d’affirmer : « dès la réception du nouvel équipement destiné à la réduction du silicium, on pourra porter notre production actuelle d’énergie électrique à partir du solaire à 2 mégawatts pour monter graduellement en puissance jusqu’à atteindre notre objectif qui est de produire 100 mégawatts à l’horizon 2050. »
Pour rappel, le projet SSB associe, du coté algérien, les universités de Science et de technologie d’Oran (USTOMB) et de Saida et l’Institut de recherche en énergie renouvelable d’Adrar, et du coté japonais, l’agence japonaise de Coopération Internationale, JICA, et l’agence japonaise de Science et de Technologie, JSTA, à travers un apport de 5 millions de dollars. Cet apport a déjà permis l’organisation annuelle de stage de perfectionnement au Japon, au profit d’une dizaine de jeunes chercheurs algériens.