« Le renouvelable n’a d’intérêt que si il est sous-tendu à une fabrication nationale », selon le PDG de Sonelgaz - Maghreb Emergent

« Le renouvelable n’a d’intérêt que si il est sous-tendu à une fabrication nationale », selon le PDG de Sonelgaz

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« Le programme du renouvelable objectif 2030 de l’ordre de 12.000 Mégawatts de capacités installées, reste notre objectif, nous ne l’avons pas abandonné », a déclaré ce matin Noureddine Bouterfa PDG de la Sonelgaz sur les ondes de la chaine III.

 

Le programme du renouvelable est d’ores et déjà mis en œuvre, a-t-il précisé. « Pour 2014, on devrait avoir jusqu’à 350 Mégawatts de renouvelables essentiellement issus du  photovoltaïque  et de  l’éolien d’Adrar qui vont être injectés sur les réseaux », annonce Bouterfa qui juge incontournable que l’Algérie investisse dans le renouvelable. « Dans le mix énergétique algérien, nous ne pouvons pas l’ignorer », fait-il remarquer. Le premier responsable de Sonelgaz explique que le renouvelable loin d’être une exclusivité de la compagnie publique, « sera ouvert à toutes les capacités nationales ». M. Bouterfa estime néanmoins que le renouvelable « n’a d’intérêt que si il est sous-tendu à une fabrication nationale » à travers un savoir-faire national. Pour lui, le renouvelable importé « n’est pas une solution et c’est sur cela que nous travaillons à Sonelgaz ».

« En 2009 tout le monde disait que le solaire thermique (renouvelable avec stockage) allait être la panacée, que le stockage était disponible, et qu’on avait trouvé la solution. Aujourd’hui, force est de constater que c’est le discours inverse qui s’est produit car le solaire thermique jugé trop cher de l’ordre de 25 Cents le Kilowattheure », renchérit Bouterfa. Selon lui, le solaire thermique à concentration est différé à travers le monde du fait qu’on investit moins. « Il reste essentiellement le photovoltaïque ou l’éolien. Ce sont aujourd’hui les deux éléments du renouvelable qui sont disponibles. Cependant, ces deux éléments présentent l’inconvénient de ne pas pouvoir être stocké. Ou alors le stockage coûte excessivement cher », a-t-il indiqué.

40% de la production d’électricité à base d’énergie d’origine renouvelable à l’horizon 2030

En novembre 2012, la Sonelgaz avait annoncé son objectif de réaliser d’ici 2030 un taux de 40% de la production d’électricité à base d’énergie d’origine renouvelable. Un objectif qui s’inscrit dans le cadre du programme national pour les énergies renouvelables (2011-2030), qui compte une enveloppe de 60 milliards de dollars. Ce programme prévoit de consacrer 12 000 MW de sa production à la demande nationale tandis que 10 000 MW seront dédiés à l’exportation. Il inclut la réalisation d’une soixantaine de centrales solaires photovoltaïques et solaires thermiques, de fermes éoliennes et de centrales hybrides. Parmi ces projets figurent la centrale pilote de Ghardaïa, la centrale éolienne d’Adrar, et l’usine de panneaux photovoltaïque de Rouïba.

Si les travaux de construction de la mini- centrale de Ghardaïa à cycle combiné (électricité conventionnelle-énergie solaire), ont été lancés au début de l’année 2013 sur une superficie de 10 hectares, la réalisation de l’usine de Rouiba n’a pas encore commencé après que la Compagnie de l’engineering de l’électricité et du gaz (CEEG), filiale Sonelgaz, eut décidé durant l’été 2013 d’annuler le contrat de construction de l’usine confié à un consortium composé de Centrotherm photovoltaics AG et Kinetics Germany GmbH. Ces derniers ne disposaient pas des moyens financiers pour honorer leur engagement.   En aout 2013, la CEEG a lancé un appel d’offres national et international pour la relance du projet. Il comprend la réalisation d’une fabrique de modules photovoltaïques à Rouïba d’une capacité de production de 140MWc/an.

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