Des travailleurs exerçant pour le compte d’entreprises étrangères dans le domaine gazier et pétrolier en Algérie, ont menacé de recourir à la grève si leur revendication de les mettre au même pied d’égalité que leurs homologues expatriés ne sont pas satisfaites.
La coordination des travailleurs algériens au sein des entreprises pétrolières étrangères, dans un communiqué, menacé de paralyser 14 sites pétroliers répartis à travers quatre grands gisements du sud du pays, à savoir Ouargla, Illizi, Adrar et Tamanrasset, dans le cas où leurs revendications ne seraient pas satisfaites.
La coordination, qui revendique le soutien de 3.000 travailleurs, exige que les salaires des nationaux et des expatriés soient calculés « en fonction des compétences et non pas de la nationalité ».
Salaires « gonflés »
La coordination lance un appel aux autorités pour la mise en place d’une commission pour enquêter sur le « gonflement » des salaires des travailleurs expatriés «pour que ces entreprises (occidentales et asiatiques) payent moins d’impôts ».
L’autre revendication consiste à ce que les contrats soient établis sur la base de la durée du chantier et non pas limités à trois mois, comme il est d’usage.
Licenciements
Dans une déclaration à l’agence Xinhua, El Hachemi Abderrahmane, un des représentants des travailleurs a révélé que certains de ses collègues ont été licenciés sur le seul fait qu’ils aient revendiqué leurs droits. D’autres représentants ont affirmé que les salaires des expatriés sont dix fois supérieurs à ceux des nationaux.
Les hydrocarbures représentent 96% des exportations de l’Algérie et les multinationales de renom mondial dont Total, Saipem, BP, Sinopec, Halliburton ou Statoil, forment généralement des joint-ventures avec la compagnie nationale Sonatrach dans des activités telles que l’exploration, l’exploitation et le transport du gaz et du pétrole