Le projet de loi de finances de 2022, qui passe actuellement l’épreuve de la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, prévoit une affectation de 3% de la taxe pétrolière prévue pour l’année prochaine, à la Caisse nationale de retraite (CNR).
Ainsi, pour assurer le paiement des pensions des retraités, il est prévue une contribution de l’État, au Fonds de réserve pour les retraites, pas moins de 6392 milliards de centimes, selon ce qui est inscrit au PLF 2022. Ce montant est défini comme « un budget supplémentaire, que le gouvernement prélève chaque année sur la taxe pétrolière pour contrer le déficit de la caisse de retraite », car il recourt à chaque fois à augmenter le volume des sommes destinées à couvrir le déficit de la CNR.
Par ailleurs, cette contribution intervient, faut-il le rappeler, au moment où les syndicats affiliés à l’Union générale des travailleurs algériens (UGTA) et les syndicats indépendants, réclament le retour des retraites anticipées et ceux sans condition d’âge, ainsi qu’une révision de la loi dans son ensemble. Une loi annulée en 2016, sans que les catégories qui peuvent bénéficier des privilèges de ces retraites, soient identifiées.
Ainsi, il est prévu que les membres de la Commission des finances et du budget de l’APN, lors de leur rencontre prévue avec le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale la semaine prochaine, abordent le dossier de la préretraite et de la retraite sans condition d’âge.
La possibilité d’un éventuel retour des retraites anticipées ou sans conditions d’âge, passera obligatoirement par une nécessité d’allouer le financement qui permettra d’en bénéficier les ayants droit. Rappelons que pou l’année 2020, le gouvernement avait versé des sommes colossales pour pouvoir combler le déficit de la caisse de retraite et effectuer ainsi, un versement régulier des pensions. Un déficit estimé par le ministre du Travail en mai dernier, à 690 milliards de dinars.