Plusieurs milliers de Marocains ont manifesté dimanche 4 décembre dans les rues de la capitale, Rabat, contre « la vie chère et la répression » politique. Des manifestations organisées suite à l’appel des organisations politiques et syndicales de gauche.
Face à l’accélération de l’inflation, surtout avec l’augmentation des prix des carburants et produits de premières nécessité, la grogne sociale est monté d’un cran au Maroc.
Selon l’AFP, une marche nationale, l’une des plus importantes des derniers mois, a rassemblé environ 3.000 personnes dans le centre de la capitale Rabat. « Le peuple veut la baisse des prix… Le peuple veut faire tomber le despotisme et la corruption », ont scandé les manifestants, d’après la même source.
Cette manifestation a été organisée à l’appel du Front social marocain (FSM), qui fédère des partis politiques et des organisations syndicales de gauche. « Nous sommes venus protester contre un gouvernement qui incarne le mariage de l’argent et du pouvoir et qui soutient un capitalisme monopolistique », a déclaré le coordinateur national du FSM, Younès Ferachinen cité par l’AFP.
La flambée des prix (+7,1% en octobre sur un an), les hausses du coût des carburants, des denrées alimentaires et des services, combinées à une sécheresse exceptionnelle, plombe la croissance du pays (+0,8% seulement prévue pour 2022). « Le pouvoir d’achat des couches défavorisées, mais également de la classe moyenne, s’en trouve particulièrement touché dans un pays qui souffre déjà de disparités sociales et territoriales », indique la même source.
Venus de tout le royaume, les manifestants ont également dénoncé « toutes les formes de répression » politique, anti-syndicale et contre la liberté d’expression, tandis que plusieurs blogueurs et journalistes, critiques du pouvoir, sont emprisonnés.
Pour leur part, des militants pro-palestiniens ont fustigé la normalisation avec Israël depuis décembre 2020, qui passe mal auprès d’une bonne partie de la population. De nombreux drapeaux palestiniens étaient visibles dans le défilé.
Avec AFP