Le secteur industriel a enregistré le plus grand nombre de grèves, avec 77 contre 58 l’an dernier (+2,7%), suivi du secteur des services, avec 63 grèves contre 47 en 2013 (+34,04%) et du commerce, avec 24 grèves (+ 33,33%).
Le nombre de grèves déclenchées au Maroc entre le 1er janvier et fin septembre 2014 s’élève à 196 contre 164 à la même période de 2013, en augmentation de 19,5%, selon les chiffres du ministère de l’Emploi, repris par le journal La Vie Economique. Le nombre d’établissements concernés par les grèves a augmenté de 14,3%, à 160 établissements, contre 140 à la même période en 2013.
Le secteur industriel a enregistré le plus grand nombre de grèves, avec 77 contre 58 l’an dernier (+2,7%), suivi du secteur des services, avec 63 grèves contre 47 en 2013 (+34,04%) et du commerce, avec 24 grèves (+ 33,33%). Par branche d’activité, le secteur du BTP a enregistré le plus grand nombre d’arrêts de travail : 31 (+19,2%). Par nombre de grévistes, c’est le secteur des services qui vient en tête avec un taux de participation de 45,1%.
Selon ces chiffres du ministère marocain de l’Emploi, le taux d’adhésion aux grèves lancées par les principales organisations syndicales du pays a suivi une tendance à la hausse. Le taux de participation global a attient les 46,7% contre 38,7% en 2013.
Le non-versement des salaires : un des principaux motifs des grèves
Le document du ministère de l’Emploi fournit une longue liste des motifs des débrayages : le retard dans le versement des salaires voire le non-versement des salaires tout court, les licenciements, l’atteinte aux acquis sociaux, l’absence de protection sociale…
Selon La Vie économique, pratiquement deux tiers (65%) des grèves ont pour origine des problèmes strictement sociaux. « Il assez dramatique tout de même de constater que ce qui est censé être un minimum (recevoir sa paie à temps, être déclaré aux organismes sociaux…) continue d’alimenter la conflictualité puisque, il faut bien le rappeler, le non-paiement des salaires ou leur versement tardif constitue presque toujours le principal motif du déclenchement des grèves », note-t-il.