Les cours du pétrole ont enregistré un recul mercredi, nourri par des doutes sur la santé de l’économie mondiale, menacée par un ralentissement.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet a lâché 2,51%, pour finir à 109,11 dollars. Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en juin, il a cédé 2,50%, à 109,59 dollars.
Selon les analystes, les marchés actions disent qu’ils s’inquiètent de savoir à quel rythme l’économie va croître et nous savons que cela affecte directement la demande de pétrole.
« Les résultats jugés décevants des géants américains de la grande distribution, de Walmart à Target, ont ajouté au sentiment que l’inflation menaçait les marges des entreprises mais aussi la consommation », ont-ils commenté.
Les opérateurs ont, en revanche, fait peu de cas de la baisse marquée des stocks américains de pétrole (-3,4 millions de barils), alors que les analystes attendaient une hausse (+2 millions).
« Le marché attendait une légère hausse et on a eu une diminution, donc c’était de nature à faire monter les prix, mais le marché actions se fait laminer donc ça a probablement joué », commente les analystes.
La contraction des stocks commerciaux américains est d’autant plus notable que les réserves stratégiques ont de nouveau été largement ponctionnées, tombant à leur plus bas niveau depuis 21 ans.
Le taux d’utilisation des capacités de raffinage est ainsi passé de 90,0% à 91,8% d’une semaine à l’autre. Autre signe de tension aux États-Unis, le fort recul des réserves d’essence (-4,8 millions de barils), bien supérieur aux attentes (-1,4), en partie lié à une accélération de la demande (+2,2% par rapport à la moyenne des quatre semaines précédentes).