Les artistes musiciens algériens, y compris parmi ceux qui ont réussi des carrières internationales, ne semblent pas intéressés par le Net. Rares sont ceux et celles qui ont des sites Web, ne serait-ce que pour faire la promotion d’un nouvel album ou d’un concert. Un tour d’horizon… vite fait !
Chercher le site web d’un artiste musicien algérien ne s’avère pas si facile. Des heures de recherches sur Internet pour pas grand-chose. Des dizaines requêtes de noms d’artistes musiciens algériens, sur plusieurs moteurs de recherche, n’ont abouti qu’à un maigre résultat. Le web n’intéresse pas (beaucoup) nos artistes. Ni pour garder un contact permanent avec leurs fans, pour partager avec eux des photos et des news, ni pour faire la promotion de leurs albums, et autres informations sur les soirées et concerts.
Le site web de l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA) n’est pas non plus d’un grand secours. D’aucun secours, en fait. On ne trouve pas de liste d’éditeurs (membres) sur www.onda.dz. Plus grave, le site de l’ONDA ne comporte même pas un répertoire des œuvres protégées, comme cela est d’usage dans des organismes similaires. Même les éditeurs musicaux ne semblent pas friands du web. Quelques-uns seulement offrent cette possibilité aux fans et, surtout, aux artistes, dont ils éditent les œuvres, de disposer d’une vitrine sur le Net.
De longues recherches sur le net n’ont permis de trouver que deux éditeurs de musique. Il s’agit de Belda Diffusion qui édite Gnawa Diffusion, Djamel Allam, Boualem Chaker, Sidi Bemol, Souad Massi, Noureddine Saoudi, et une grande liste d’artistes. Il s’agit aussi de l’Edition Padidou qui édite Lila Borsali, Aziz Sahmaoui, Malya, les groupes Imzad, Mamou, Djmawi Africa.
De grands noms absents du web
Quand il existe, le site web d’un artiste apparaît au top des requêtes sur Google Search. Généralement juste après la page Wikipédia qui lui est consacrée. L’écrasante des chanteurs, pour lesquels nous avons effectué une requête, ne disposent pas de sites web, y compris des grands noms de la musique algérienne qui ont des carrières internationales. Ils se contentent, pour la plupart, d’une page Facebook rarement mise à jour. Si vous tapez Cheb Khaled, vous tomber sur la page d’accueil d’un vieux « site », non fonctionnel, lancé pour la promotion de son dernier album « C’est la vie » (2013). Souad Massi, qui cumule les concerts et les albums, n’a pas de site web. L’adresse du site d’Amazigh Kateb renvoie vers un « tableau noir ». Fella Ababsa et Zakia Mohamed qui ont, elles aussi connu le monde du showbiz, n’en disposent pas. D’autres, comme Djamel Allam, Abdou Driassa, et Lotfi Double Kanon dont on a trouvé les « traces » de sites web… hors service.
Mais il y a aussi les connectés
Néanmoins, d’autres artistes algériens, de renom aussi, connaissent l’importance de garder le contact permanent avec leurs fans via des sites web. C’est le cas de : Takfarinas en cours de renouvellement, Lounis Aït Menguellet, qui compte près de deux millions de visiteurs, Idir, Nassima Chabane, Lila Borsali, Beihdja Rahal, Mohamed Allaoua, et Aziz Sahmaoui. Les deux derniers comptent parmi les sites les plus modernes trouvés.