Le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, s’est exprimé ce lundi sur la question des subventions des produits énergétiques, en estimant qu’il faudrait « discuter sereinement » autour de ce sujet.
« Cette question des subventions doit être sereinement discutée », a indiqué le ministre de l’Energie lors de son passage sur les ondes de la radio nationale ce lundi, en précisant qu’il n’est nullement question de « toucher aux petits revenus ».
Dans cette même perspective, et au sujet de la rationalisation et de l’efficacité énergétique, Attar a souligné que cela doit se faire en priorité au niveau des secteurs de l’habitat et du transport. « Pour le transport, nous sommes en train d’accélérer la consommation de GPLc. Nous préparons également la mise en œuvre du gaz naturel carburant (GNC) », a-t-il expliqué.
« L’Algérie a consommé plus de 50 % de ses réserves d’hydrocarbures »
Par ailleurs, le ministre de l’Énergie, a déclaré que les réserves d’hydrocarbures de l’Algérie, sont constituées de 2,5 milliards de mètres cubes de gaz et de 1,7 milliard de tonnes de pétrole, dont « plus de 50 % du total ont été consommés à ce jour ».
Pour Attar, le gaz et le pétrole en particulier, ont besoin d’être exploités avec intelligence, faute de quoi, dit-il, au bout des dix années à venir « on va avoir des problèmes », l’essentiel étant, désormais, réservé à la consommation intérieure. « Parce que la priorité a été donnée à la consommation intérieure, les Algériens n’auront pas à s’inquiéter pour leur sécurité énergétique, au moins jusqu’en 2045 », a-t-il ajouté.
A ce sujet, le ministre rappelle que pour préserver et pérenniser ces ressources, il va falloir passer par des décisions « courageuses », d’abord, en tentant d’augmenter le niveau des réserves prouvées, et ensuite, en changeant leur mode d’exploitation, notant qu’on y « retire trop, sans tenir compte du taux de récupération ».
De plus selon le ministre, il s’agit de renouveler les réserves d’hydrocarbures, de changer le mode d’exploitation des gisements tout en développant l’économie d’énergie et le renouvelable.
Attar a rappelé, dans ce sens, que les recettes d’exportation d’hydrocarbures de l’Algérie pour l’année 2020 devraient atteindre 23,5 milliards de dollars si les cours du baril de brut se maintiennent autour de 40 dollars, alors que les mêmes recettes pour l’année 2019 étaient autour de 34 milliards de dollars.