Encore un report du procès en appel de Nabil Mellah, patron des laboratoires pharmaceutiques Merinal et sa filiale Vapropharm. Le procès en deuxième instance, qui devait s’ouvrir ce dimanche 6 novembre, à la 6ème chambre correctionnelle de la Cour d’Alger, a été de nouveau reporté au 20 novembre prochain.
La salle d’audience était pleine à craquer. Avocats, familles des détenus et autres citoyens étaient présents pour assister à nombre de procès programmés le même jour. Alors que certains procès, notamment ceux du droit commun, ont été expédiés, en deux temps trois mouvements, d’autres, en revanche, ont été renvoyés, comme celui de l’ex SG du FLN, Djamel Ould Abbes . Et ce n’est que vers 11h55 que Nabil Mellah, amaigri, est appelé à la barre. D’emblée, la présidente de la séance informe les avocats de la défense que le procès ne pourra pas être ouvert, en l’absence du témoin principal dans l’affaire, en l’occurrence, la représentante de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Ladjadji Louisa.
Poursuivi pour les chefs d’inculpation de « blanchiment d’argent » et « d’infraction sur les mouvements de capitaux » à la suite d’une plainte du Ministère de l’Industrie pharmaceutique, Nabil Mellah a été condamné en première instance à 4 ans de prison ferme. Pourtant, Nabil Mellah et le directeur financier de Vapropharm ont expliqué, d’une manière pédagogique, documents et expertise à l’appui, comment le prix préférentiel était appliqué à la demande de la PCH et avec l’accord du laboratoire Aspen, fabricant du médicament qui, recevant un paiement pour un prix unitaire de la boite de 15,5 euros l’unité, rétroversait la différence à Vapopharm via son compte commercial en Algérie, à la hauteur des quantités vendues à 9,1 euros à la PCH.
Absente lors du procès en première instance et les deux derniers renvois à la Cour, la représentante de la PCH a brillé par son absence alors que sa présence est jugée nécessaire par la magistrate de la séance.
Peu avant le prononcé du renvoi, la présidente de la séance a signifié à la défense que « si le procès devait se tenir, il faut qu’il soit rapide ». Chose que les avocats ont refusé, vu l’importance du dossier.
En détention depuis 547 jours, Nabil Mellah a été arrêté et placé en détention préventive le 6 mai 2021 et son premier procès a eu le 24 juillet 2022.