Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, est « un Professeur qui a énormément travaillé sur des sujets éminemment techniques. (…) Il est accompagné par les spécialistes, il ne peut pas être sur toute la chaîne de valeurs. Je fais confiance au Professeur Chitour » A confié à Maghreb Emergent l’Expert Ryadh Boudjemadi, lors d’un exposé qu’il a présenté à la faveur de la seconde édition des débats de la Confédération algérienne du patronat (CAPC), tenue lundi dernier, à Alger et qui a eu pour thème : « L’entreprise dans la dynamique de la transition énergétique ».
Selon l’orateur, l’un de premiers piliers qui participent à la stratégie de transition énergétique en Algérie consiste à améliorer le mix énergétique. Ce mix énergétique devant être assorti de l’intégration optimisée et massive des énergies renouvelables afin de réduire la consommation de gaz et d’assurer la création d’emplois.
Il ressort de la conférence animée par M Boudjemadi, que l’objectif fixé par les pouvoirs publics, lequel consiste à atteindre 15 GW de renouvelable, à l’horizon 2030, est en de ça de ce que peut produire l’Algérie. « L’objectif est intéressant mais reste très modeste au regard de l’apport économique, social, sociétal et du grand potentiel de notre grand pays.
L’Algérie devra améliorer son mix énergétique en diversifiant les projets IPP entre le solaire, l’éolien et d’autres sources à condition d’être économiquement rentables. » Et d’arguer que l’ensoleillement que présente le pays, le couloir de vent existant dans l’ouest et le sud ouest du pays d’un potentiel de 7,7 GW (Selon la Banque mondiale) ainsi que le potentiel biomasse, l’Algérie pourrait facilement dépasser l’objectif actuel pour atteindre à minima 45% voire les dépasser en 2050, soit 30 GW, hors déclassement d’actifs thermiques tels que prévus.
Rappelons que l’actuel Ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, et ancien professeur à l’Institut polytechnique, Chems Eddine Chitour, n’a de cesse de souligner la nécessité pour le pays de s’appuyer sur les compétences nationales pour faire sortir l’Algérie de sa forte dépendance aux hydrocarbures, en contribuant à sa transition énergétique.
De même qu’il alerte sur le déclin des réserves de pétrole et du gaz soulignant l’impératif pour le pays de promouvoir le principe de la rationalisation énergétique et le développement des énergies renouvelables.