Windows 10, la dernière version du système d’exploitation de Microsoft compte déjà 270 millions d’utilisateurs actifs huit mois seulement depuis son lancement en juillet 2015. C’est sans doute la plus rapide progression des versions de Windows qui conforte la firme de Redmond dans sa politique de rattrapage du temps perdu dans le segment mobile.
Microsoft a annoncé que la dernière version de son système d’exploitation Windows compte 270 millions d’utilisateurs actifs à fin février 2016, soit à peine huit mois après le lancement. Le nombre d’utilisateurs a été annoncé par Terry Myerson, le vice-président exécutif de la firme, lors du rassemblement annuel de Microsoft pour les développeurs à San Francisco, est un solide début pour Windows 10 après la réaction tiède à son prédécesseur, Windows 8. Cet impressionnant décollage de Windows 10 conforte la stratégie de Microsoft et fait de son nouveau système d’exploitation un élément clé des plans de la firme pour rester pertinent sur le segment mobile face à des rivaux comme Apple, Google Alphabet et comme Amazon.com, qui comptent plus d’utilisateurs et, surtout, de développeurs.
Il est vrai que la fulgurante progression de Windows 10 en huit mois a pour principale raison la gratuité du système d’exploitation pour les utilisateurs individuels qui téléchargent pendant sa première année. Il est payant pour les entreprises. Une mise à jour d’anniversaire de la première année sera publiée cet été et sera également libre pour les utilisateurs exécutant déjà Windows 10, a précisé Myerson mercredi dernier.
Cette démarche est aussi un aveu que peu personnes sont prêtes à payer pour un système d’exploitation. C’est aussi une stratégie de Microsoft d’attirer les d’utilisateurs avec la gratuité avant de les fidéliser via des produits performants pour en faire, plus tard, une source de revenus. La stratégie est la même sur le segment mobile de Microsoft avec sa tablette Surface.
C’est justement sur le segment mobile que Microsoft concentre son plan business en attirant de plus en plus de consommateur ce qui signifie plus de vente de publicité, mais aussi d’applications et de services. Selon Terry Myerson, Microsoft vise un milliard de terminaux mobiles fonctionnant sous Windows 10 dans les prochaines années. C’est avec cette stratégie combinée (gratuité de Windows 10 sur les PC) et développement un segment mobile que se projette l’avenir de la firme de Redmond.
Elargir la gamme d’applications
Microsoft domine toujours le marché des logiciels d’ordinateur personnel, mais sa part de terminaux mobiles (smartphones et tablettes), où se fait l’essentiel de la consommation des internautes, reste minuscule devant les géants Apple (iOS) et Google (Android). En effet, selon IDC Technology, la part des smartphones fonctionnant sous Windows représentera à peine 1,6% du marché mondial cette année, comparativement à 83% pour Android de Google et 15% pour iOS d’Apple.
Le développement du segment mobile dépend donc étroitement de l’élargissement de la gamme d’applications mobiles des appareils Windows, un environnement dans lequel Microsoft est en retard sur ceux d’Android et iOS, ce qui les rend les terminaux mobiles de la firme de Redmond moins attrayant pour les acheteurs. Un cercle vicieux qui fait que moins ils sont populaires, moins les développeurs sont motivés pour développer des applications pour les périphériques Windows.
Selon le site StatCounter, Windows 10 pour les ordinateurs portables et PC de bureau a atteint 14,86% de part de marché mondiale en février 2016, contre 5,38% en août 2015 soit près du triple en l’espace de huit mois. Sa progression en Algérie et en Afrique est aussi importante. En Algérie, selon le même site, Windows 10 est passé de 2,58% à 6,28% durant la même période. A fin février 2016, la part de marché en Algérie de Windows 10 dépasse celle de Windows 8 et se rapproche de Windows 8.1. Toujours en Algérie, la version dominante est Windows 7 (Seven) dont la part est restée stable à hauteur de 63% entre février 2015 et février 2016. En Afrique, Windows 10 a également progressé passant de 2,9% en août 2015 à 7,56% en février 2016.
