Sahara Occidental : Guterres charge l'ancien président Allemand de relancer le processus de négociations - Maghreb Emergent

Sahara Occidental : Guterres charge l’ancien président Allemand de relancer le processus de négociations

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Le SG de l’ONU Antonio Guterres, qui a nommé mercredi l’ancien président Allemand Horst Köhler son envoyé personnel pour le Sahara Occidental, plus de cinq mois après le départ de l’Américain Christopher Ross, compte relancer le processus de négociations, à l’arrêt depuis 2012. 

 A l’agenda du nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU au Sahara Occidental, la relance du processus de négociations pour l’avenir de ce territoire non autonome, selon l’ONU, et bloqué depuis 2012 par le Maroc, puissance occupante.

 Agé de 74 ans, l’ancien président Allemand, économiste de formation et ancien directeur général du FMI, devrait entamer rapidement sa nouvelle mission, même si sa nomination a pris du retard sur l’agenda de l’ONU pour le Sahara Occidental.

 Il doit relancer les négociations pour l’organisation d’un référendum pour ce territoire, en allant, comme il est de tradition faire une tournée dans la région (Maroc, Algérie, camps de Tinfouf, Mauritanie), avant de présenter un rapport vers la fin de l’automne au Conseil de sécurité. Mission difficile pour l’ancien chef de l’Etat Allemand, après que son prédécesseur, le diplomate américain Christopher Ross ait jeté l’éponge au mois de mars dernier.

 

Coup de gueule de Ban Ki Moon

 

Durant huit ans, l’ex-diplomate américain, avait à plusieurs reprises appelé le Maroc à coopérer au plan de paix onusien. Et régler définitivement le dernier dossier de décolonisation en Afrique.

 Au point que l’ex SG de l’ONU Ban Ki Moon, lors d’une tournée dans la région début 2016, parle ”d’occupation” du Sahara Occidental, et déploré que le Maroc et la RASD n’avaient fait “aucun progrès réel dans les négociations devant aboutir à une solution juste et acceptable par tous, fondée sur l’autodétermination du peuple du Sahara occidental”.

 Le Maroc, à la suite de ces propos, a provoqué une crise avec l’ONU en chassant le personnel civil de la Mission des Nations Unies pour un Référendum au Sahara Occidental (Minurso). Des medias espagnols avaient rapporté en mars dernier que M. Ross avait informé par lettre le nouveau SG de l’ONU de sa décision de démissionner, son mandat devant expirer en mars, et il ne souhaite pas le renouveler.

 Le diplomate américain avait avoué en privé, selon la presse espagnole, que sa décision est liée au blocage du processus de paix de l’ONU par le Maroc. M. Ross avait tout fait, comme son compatriote James Baker, pour trouver une solution politique au conflit. 

 Sur la table des négociations, il y a trois options : un référendum d’autodétermination au Sahara Occidental, l’intégration au Maroc ou l’autonomie sous tutelle marocaine selon le modèle politique espagnol. Rabat privilégie la troisième option, et bloque toute discussion sur l’organisation d’un référendum populaire pour l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental. Le Maroc a envahi ce territoire en 1975, après que l’Espagne ait quitté le Sahara Occidental.

 

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