Le rapport de la Banque Africaine (BAD), sur les perspectives économiques de l’Afrique pour 2022, fait ressortir que l’Algérie devrait cependant diversifier son économie. La banque recommande à l’Algérie de s’orienter «vers la pétrochimie, le gaz et les produits agricoles qui ont un fort potentiel d’exportation».
Pour la BAD, après le choc négatif de la pandémie et la chute des prix du pétrole en 2020, « l’économie algérienne a commencé à se redresser en 2021 avec une croissance de 4,0%, après une contraction de 4,9% en 2020. Selon la banque africaine, « la croissance a été soutenue par la reprise de la demande extérieure, principalement pour le pétrole, dont la production a augmenté et les prix sont en hausse».
La BAD note dans son rapport que cette amélioration des recettes pétrolières a partiellement compensé l’augmentation des dépenses d’investissement. « Ces évolutions, combinées à des mesures d’assainissement en 2021, ont permis de réduire le déficit budgétaire de 4,84 points de pourcentage», souligne le même rapport.
Par ailleurs, la BAD indique que «le déficit courant s’est amélioré de 5,1 points de pourcentage du PIB en 2021, grâce à l’augmentation du volume et du prix des exportations de pétrole, aux bons résultats des autres exportations (fer et acier) et aux mesures de compression des importations».
La banque estime que l’Algérie, qui est classée 10e parmi les producteurs mondiaux de gaz naturel, avec 2,2% de la production mondiale, « dispose d’un potentiel d’exportation énorme, avec de nouveaux projets gaziers dans le Sud-Ouest qui s’ajoutent à ceux de la région gazière d’Illizi dans le Sud-Est ». Elle fait remarqué, par contre, que cette production est « soumise aux contraintes d’une demande intérieure accrue et d’investissements insuffisants».
A cet effet, la banque africaine note que pour réduire la dépendance du pays au gaz naturel, qui représente plus de 93% de la production totale d’électricité, le programme d’énergie renouvelable et d’efficacité énergétique a été révisé en 2020. « Le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables a été chargé d’établir une capacité de 15 000 MW à partir de sources renouvelables d’ici 2035», souligne le rapport de la BAD.