Après une chute du trafic, due à la propagation du virus de la Covid-19 en 2020, le transport aérien mondial de passagers a retrouvé, en septembre 2023, 97,3% du niveau du trafic de 2019, grâce à l’accélération de la reprise des liaisons internationales, a annoncé jeudi Association internationale du transport aérien (IATA).
Cette fréquentation, calculée en passagers-kilomètre payants (RPK, son sigle en anglais), l’un des indices de référence du secteur, a crû de 31,2% en un an. Elle évoluait en août à seulement 88,5% des niveaux du même mois quatre ans auparavant, a remarqué l’Iata dans un communiqué.
La reprise reste inégale selon les régions, atteignant 105,3% des niveaux de septembre 2019 en Amérique du Nord et au Moyen-Orient, mais 94% en Europe et 79,7% en Asie-Pacifique.
Le taux de reprise par rapport à l’avant-crise a, en revanche, baissé d’un mois sur l’autre sur les liaisons intérieures, passant de 109,2% en août à 105% en septembre. Les RPK de ces lignes dépassent depuis avril les niveaux pré-pandémie, stimulés par la levée des restrictions de voyages en Chine (108,1% en septembre).
2023, « l’année de la forte reprise »
L’année 2023 a été « une année de forte reprise de la demande (…) Nous avons toutes les raisons de penser que le secteur poursuivra sur son élan au-delà du Nouvel-An, malgré les incertitudes économiques et politiques dans certaines parties du monde », a affirmé le directeur général de l’Iata, Willie Walsh, cité dans le communiqué.
Il a en revanche regretté les problèmes « inacceptables » de chaînes d’approvisionnement pouvant provoquer des retards de livraisons d’avions neufs, ce qui « handicape la reprise » selon lui, de même que les goulets d’étranglement provoqués par les inefficacités du contrôle aérien dans certaines régions.
Selon les dernières projections de l’Iata, publiées en juin, le transport aérien devrait quasiment retrouver en 2023 le nombre de ses passagers d’avant la crise sanitaire, à 4,35 milliards contre 4,54 en 2019.
Les compagnies, en moyenne au niveau mondial, devraient dégager cette année leurs premiers bénéfices depuis l’irruption du Covid-19, à 9,8 milliards de dollars. Elles ont perdu quelque 183 milliards de dollars cumulés entre 2020 et 2022.
Avec AFP