En prévision de la saison estivale 2022, le Conseil des ministres a approuvé lors de sa réunion du dimanche 08 mai, le nouveau programme de vols d’Air Algérie.
Le nouveau programme n’a pas encore été rendu public, mais un renforcement du nombre de liaisons est attendu. Cette décision intervient alors que de nombreuses voix ont commencé à s’élever parmi les Algériens de l’étranger, notamment ceux plus nombreux de France, pour dénoncer un retour à la case de départ après une accalmie de quelques semaines à peine.
Depuis quelques jours, les vols de et vers la France, auprès de la compagnie nationale sont très rares, voire introuvables, pour toute la durée de la saison estivale. Chez Air France, il y a un peu plus de disponibilité, mais les prix des billets flambent.
Le programme de vols supplémentaires par semaine a permis à Air Algérie de réduire la tension. Les billets étaient plus disponibles et les prix avaient considérablement baissé. Cette augmentation, intervenue à la fin du mois de mars, a permis l’ajout de 64 vols pour la compagnie nationale, donc 49 liaisons pour la France. Les compagnies étrangères ont, en vertu du principe de la réciprocité, bénéficié du même nombre de rotations.
Mais la joie des voyageurs fut de courte de durée, puisqu’un mois seulement après le lancement desdits vols supplémentaires, la situation est revenue au point initial. Il faut tout de même rappeler que le communiqué diffusé pour la circonstance parlait déjà de « première phase du programme estival » et laisse donc envisager une ou plusieurs phases supplémentaires.
Des aéroports fermés depuis 26 mois
Le nouveau programme de vols d’Air Algérie permettra-t-il à d’autres aéroports algériens, hormis ceux d’Alger, Oran, et Constantine, de renouer avec les dessertes internationales ? Il faudra attendre la publication du décret exécutif pour le savoir.
Sur la dizaine d’aéroports algériens desservis par des vols internationaux, seuls ceux d’Alger, Oran et Constantine sont opérationnels. Ceux de Sétif, Annaba, Béjaïa, Tlemcen, Batna, Biskra et Chlef, sont depuis mars 2020, réservés aux vols domestiques. La reprise des vols est encore partielle et progressive en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19.
En plus des nombreux désagréments occasionnés aux passagers, cette décision de maintenir fermés ces aéroports entraîne des coûts supplémentaires pour de nombreux voyageurs. Au lieu de décoller depuis l’aéroport de leur wilaya ou de la ville la plus proche, les voyageurs doivent aller jusqu’à l’un des trois aéroports concernés par les vols internationaux. Ceci implique les coûts d’un vol aller-retour pour Alger, Oran ou Constantine, ou bien des frais de transports supplémentaires par taxi ou bus, rendant ainsi encore plus inaccessibles les prix des billets déjà suffisamment chers pour les Algériens.
Yamina Baïr