Le trafic ferroviaire a repris dimanche après une interruption de quatre jours à la suite d’une grève des conducteurs de trains, qui avaient protesté contre l’absence de mesures de sécurité aux passages à niveau non gardés.
Officiellement, le trafic a repris hier samedi aux environs de 21 heures pour le transport de marchandises, a annoncé dimanche le directeur général de la SNTF Yacine Bendjaballah à Maghrebemergent. « Le transport de voyageurs a également repris normalement ce dimanche », a t-il ajouté. Selon M. Bendjaballah, »les revendications des conducteurs de trains sont prises en charge. On va voir avec les instances concernées jusqu’à quel point ont peut les satisfaire ». Pour lui, » il y a un travail de longue haleine à faire, en particulier dans la mise en place de lois concernant les accidents ferroviaires. » Lorsqu’il y a un accident, »avec mort d’homme, le conducteur de train est soumis à une procédure, qui va jusqu’à des prélèvements de sang pour analyse. » « Il faudrait de nouvelles lois pour gérer ce genre de situations », a-t-il dit. La grève des conducteurs de trains a été entamée mercredi dernier, pour notamment protester contre la mort d’un conducteur de train dans un accident à un passage à niveau non gardé, et revendiquer leur fermeture. Mais, le mouvement de grève a débordé pour se transformer en mouvement social avec une nouvelle plateforme de revendications. Elle a été soumise par les grévistes à la direction générale de la SNTF avec 15 points dont les primes de risque, de pénibilité et au départ à la retraite après 25 ans de travail, outre » la suppression des passages à niveau non gardés. » La grève avait été déclenchée mercredi par les conducteurs de trains, qui ont protesté contre les passages à niveau gardés après le décès la veille d’un de leurs collègues près d’Akbou, dans la wilaya de Bejaïa, dans un accident. Cette grève a été décidée, selon un syndicaliste, pour dénoncer le manque de sécurité des trains aux passages à niveau non gardés.