Dans le café des experts économique (CEE) de ce mardi, avec la participation de Nassim Dali Bey opérateur économique, et les habitués Reda Amrani et Ali Harbi, il était question de croissance économique au sein du nouveau gouvernement.
Pour l’expert en industrie, Reda Amrani, l’activité économique est au ralenti et les principaux secteurs sont à l’arrêt. « L’Algérie a un nouveau défi qui est celui de l’énergie nouvelle », a-t-il insisté.
Selon Amrani, le dossier le plus important pour les 20 prochaines années c’est l’énergie renouvelable, mais « on n’a toujours pas de stratégie, notamment avec le changement du portefeuille de ce secteur ».
Plus optimiste, Nassim Dali Bey, un opérateur économique, estime que le projet des 1000 MW va être finalement lancé, même avec ce nouveau gouvernement. « La transition énergétique est un passage très important, mais dans n’importe quel secteur, on revient au problème de fond qui est celui de « dépoussiérer » les textes qui n’arrangent pas le développement de l’économie », a-t-il souligné.
Pour Ali Harbi, ce n’est pas exclut que le gouvernement aille progressivement vers un ministère de l’Economie. « Mais si ce n’est pas une mesure transitoire, ceci va poser un grand problème d’arbitrage avec les autres ministères névralgiques », a-t-il estimé en ajoutant qu’on ne peut pas être Premier ministre et ministre des Finances en même temps. Car on déséquilibre la tache gouvernementale, selon lui.
Pr ailleurs, les experts économiques du CEE, ont abordé la question du développement économique dans la région du sud, qui vit actuellement une effervescence socioéconomique.
A ce sujet, Reda Amrani s’est demandé pourquoi l’emploi dans cette région n’est pas développé, alors que le potentiel existe. « Tous les spécialistes disent que le solaire photovoltaïque c’est un minimum d’un million d’emplois, alors que cette région souffre du chaumage ? Pourquoi on fait pas preuve d’imagination ? Pourquoi on ne trace pas des feuilles de routes basées sur la compétence ? » S’est-il demandé.
Pour Ali Harbi, le gouvernement a trop traîné pour prendre ses responsabilités. « On a oublié beaucoup de promesses dans le sud », a-t-il fait remarquer en ajoutant qu’il faut qualifier les jeunes dans les domaines techniques, pour pouvoir relancer l’économie.
Pour l’expert, le mode de gouvernance de l’Algérie a atteint ses limites, notamment au niveau local. « Il faut repenser le développement local », a-t-il conclu.