La filiale algérienne de l’assureur français AXA prospère bien dans le pays depuis son installation en 2008 et affiche un chiffre d’affaires de 2 milliards de dinars pour l’exercice 2013. Un résultat « en ligne avec le business plan de la compagnie,» selon Adelane Mecellem, directeur général de Axa Algérie, invité du direct de Radio M, la web radio de Maghreb Emergent.
Du partenariat version 51/49 conclu entre l’assureur français AXA avec la Banque Extérieur d’Algérie (BEA) et le Fonds national d’investissement (FNI) pour la création de AXA Algérie, Adelane Mecellem estime que les choses « se passent très bien ». « Les relations avec la BEA et le FNI sont excellentes et nous sommes satisfaits que la première expérience de partenariat 51/49 en Algérie marche aussi bien, » s’est félicité le patron de AXA Algérie. « Les décisions stratégiques sont prises dans le cadre de l’Assemblée générale et par le Conseil d’Administration, mais le management opérationnel est totalement contrôlé par AXA, » a-t-il précisé. Le capital d’AXA Algérie est détenu à 49% par l’assureur français, tandis que le reste est réparti entre le FNI (36%) et la BEA (15%). A ce jour, l’assureur compte 52 agences réparties dans 20 wilayas du pays. En 2013, AXA Algérie a réalisé un chiffre d’affaires de 2 milliards de dinars, dont 1,3 milliards de dinars pour le segment dommages et 700 millions de dinars pour l’assurance vie.
Résultats positifs dès 2015
«Nous sommes encore déficitaires depuis notre lancement, ce qui est normal et prévu dans notre business plan mais nous prévoyons des résultats positifs en 2015 pour le segment assurance vie et en 2016 pour les dommages, » a ajouté Mecellem. Des prévisions qui font d’AXA Algérie, « celle qui se développe le mieux parmi les nouvelles filiales dans le monde, ». « Nous prospérons plus vite que certaines compagnies privées algériennes à leur lancement. Nos résultats en deux années d’exploitation ont été réalisés par des assureurs privés locaux au bout de 6/7 ans, » a-t-il expliqué. En 2014, le DG d’AXA Algérie prévoit de doubler son chiffre d’affaires à 4 milliards de dinars, dont 1,3 milliards de dinars pour en assurance des personne et 2,7 milliards de dinars dans le segment dommages. « Notre objectif est d’être leaders dans ces deux segments d’assurance dans 4 à 5 ans (…) notre vision du leadership ne se limite pas seulement au chiffre d’affaires mais nous voulons surtout être leaders dans la qualité des services, l’image, l’innovation,» insiste le patron d’AXA Algérie.
Aucun statut de « privilégié »
Adelane Mecellem a réfuté le statut d’investisseur « privilégié » accolé à AXA depuis son entrée en Algérie, du fait de son alliance avec des poids lourds du secteur public algérien, comme la BEA, qui lui ouvrirait les portes à une clientèle toute faite. « Ce n’est pas le cas aujourd’hui mais nous faisons tout pour faire valoir notre identité d’entreprise publique et attirer ces clients,» a-t-il dit.
Depuis le lancement de ses opérations, AXA Algérie tente de constituer une base de données des « mauvais conducteurs » pour palier à l’absence d’un fichier Bonus/Malus en Algérie. « Nous encourageons les bons conducteurs à le rester en leur offrant des réductions sur leur police d’assurance d’année en année et nous faisons tout pour éliminer les gens à forte sinistralité » explique Mecellem. « Nous ne pouvons pas assurer un conducteur qui fait 10 ou 15 sinistre pendant l’année ».
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