Les épreuves du baccalauréat ont commencé ce dimanche 11 juin 2023, en Algérie. Durant 5 jours, un total de 790.515 candidats, dont 269.539 candidats libres répartis à travers 2.674 centres d’examens, seront à l’épreuve.
En Algérie, l’épreuve n’est pas seulement réservée aux candidats et leurs familles. Comme chaque année et depuis 2016, c’est tout le pays qui s’isole virtuellement du monde. L’accès à internet et particulièrement aux réseaux sociaux est complètement coupé. Une solution radicale à laquelle les autorités ont recouru pour éviter la triche durant les examens.
Pour l’édition 2023, la restriction d’accès à internet n’est pas seulement appliquée aux réseaux sociaux et applications de messageries, comme l’était le cas durant les années précédentes, mais les internautes ont été surpris de voir l’accès à internet entièrement coupé.
Depuis que cette mesure radicale est appliquée durant les cinq jours du BAC, les Algériens ont recouru aux applications VPN pour contourner la coupure durant les heures des épreuves. Une solution qui semble ne pas marcher cette année et que nous avons constaté ce dimanche, dès les premières minutes du début de l’examen de la langue arabe qui a duré toute la matinée.
Les solutions pour stopper ou limiter la triche durant les examens sont nombreuses et c’est ce que font beaucoup de pays à travers le monde. D’abord, interdire le port ou l’utilisation des téléphones et des gadgets connectés à l’intérieur des salles d’examens, ou encore équiper les salles de brouilleurs de réseau téléphonique, ce qui rend les moyens de communication inutiles.
Sur le plan économique, les internautes ont qualifié cette méthode, utilisé par les autorités, de « catastrophique ». Tout l’écosystème numérique du pays qui se met à l’arrêt durant les heures des coupures. Les startups, les médias en ligne, les institutions …. etc et les pertes se comptent en milliards de dinars pendant cinq jours.
Depuis plusieurs mois, les ministres du gouvernement Benabderrahamane, ont communiqué énormément sur le chantier de la numérisation et le développement technologique du pays.
En 2021, le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, lors d’une entrevue avec les médias, a déclaré qu’il n’y aura plus de coupure d’internet durant les épreuves du baccalauréat et « il y aura des moyens techniques que les élèves ne sentiront pas. Il n’y aura pas un besoin de couper le réseau internet ».