Ericsson, un des principaux équipementiers des opérateurs télécoms en Algérie, veut élargir sa présence avec de nouveaux services. En visite à Alger, son PDG Hans Vestberg, annonce la volonté de la firme de proposer ses technologies destinées aux chaines de télévisions (streaming vidéo…), mais également ses offres de connectivité dans les villes nouvelles en chantier.
Rencontré lors d’une visite de travail éclair, effectuée mardi dernier à Alger, le PDG de l’équipementier suédois des télécoms Ericsson, Hans Vestberg, a fait part de la détermination de la firme de renforcer sa présence en Algérie. Cet intérêt pour le marché algérien que suscite l’énorme potentiel du pays en matière de TIC a été récemment confirmé par le dernier rapport de la banque mondiale selon lequel l’Algérie pourrait être leader régional dans le secteur de l’internet grâce à l’important réseau de fibres optiques déployées sur des dizaines de milliers de kilomètres. L’éducation, la santé, le transport et bien d’autres secteurs, figurent parmi les segments ciblés par Ericsson pour une stratégie de partenariat prévue pour la prochaine décade déjà. Ils ont été abordés mardi par M. Vestberg avec la ministre de la poste et des TIC, Zohra Derdouri en présence des représentants des opérateurs télécoms publics, Algérie Télécom et Mobilis. « Notre activité commerciale est en nette progression depuis ces cinq dernières années en Algérie, je suis aujourd’hui ici pour voir comment évolue le déploiement du haut débit mobile/fixe et renforcer davantage le partenariat auquel nous avons eu l’honneur d’être conviés il y a près de 40 ans », a affirmé le PDG d’Ericsson.
« Historiquement nous avons contribué au développement des TIC en Algérie. Les grandes potentialités du pays nous encouragent à défendre notre place de leader face à la concurrence », ajoute-t-il. Avec Mme Derdouri et les représentants des opérateurs télécoms publics, les entretiens ont porté sur la mise en place en Algérie d’un pôle de compétence locale, le développement de la recherche et la création d’emplois à haut niveau de technicité en vue de faire face aux challenges en perspective. L’équipementier prévoit d’optimiser ainsi l’usage des TIC dans la société algérienne, qui avec le lancement de la 3G/4G amorce une nouvelle ère de la mobilité soit un nouveau mode de consommation de la data. L’évolution du haut débit se fait à une vitesse telle que nous estimons à près de 9 milliards les connexions au haut débit à travers le monde d’ici 2020, c’est dire le nombre d’opportunités qui s’offrent aux consommateurs et aux gouvernements dans le monde comme en Algérie dans les multiples secteurs qui portent son économie.
De nombreux secteurs porteurs à explorer
Outre la téléphonie mobile et fixe, Ericsson envisage de se déployer dans les services destinés au secteur des médias-TV, les systèmes de facturation de services dans les domaines tels que l’énergie et les banques. « Actuellement, nous fournissons des systèmes de facturation pour les opérateurs de téléphonie mais nous ciblons également les médias télévisés car la majorité du réseau dans le futur sera essentiellement basé sur la consommation vidéo », expliquera M. Vestberg. « Nous proposerons notre savoir-faire dans la compression du signal vidéo, technique permettant l’envoi des signaux aux accès filaires afin d’améliorer l’accès au streaming, ce service qui connaitra une progression exponentielle dans les prochaines années avec la 3G déjà et la 4G », dira-t-il encore.
L’équipementier veut également proposer ses services de la société en réseau adaptés aux nouvelles villes en cours en Algérie (Sidi Abdallah, Bouinan, El Ménéa et Boughezoul), où le déploiement de la connectivité améliorera les services dans la santé, les transports et en matière d’optimisation de la consommation énergétique. Leader mondial, Ericsson participe au développement de la société en réseau à travers des solutions de communication performantes en temps réel qui permettent à tous d’étudier, de travailler et de vivre au quotidien dans une société qui suit les principes du développement durable et ce, partout dans le monde. M. Vestberg explique que les services en réseaux permettent de gérer le temps et les circuits de déplacements en cas de forte circulation, d’éviter les accidents avec un impact direct sur la réduction des émissions de CO2.
« En matière de consommation énergétique, les solutions apportées par les TIC permettent de réduire la facture, en sachant à quel moment l’énergie est la moins chère voire gratuite parfois. Nos estimations révèlent que d’ici 2020 les émissions de gaz à effet de serre seront réduites de 20% grâce à ces solutions », dira-t-il. A une question sur le transfert de technologie et du savoir-faire en Algérie, le patron d’Ericsson dira : « Pour les réseaux de la 3G et de la 4G nous travaillons avec une technologie de pointe. Afin de conserver notre place de leader dans ce marché, nous nous devons d’investir dans la formation de nos employés et ceux de nos clients « . « Disposer des meilleurs moyens technologiques ne suffit pas sans la compétence humaine, la performance combine la formation, l’expérience et la pratique » ajoutera-t-il, « c’est ce qui justifie les 5 milliards de dollars que nous dépensons chaque année dans la recherche et développement dans près de 190 pays où nous activons et dont doit bénéficier l’Algérie également ».