Les tours opérateurs allemands et anglais sont les plus demandeurs sur cette destination, surtout sur les circuits touristiques »écolos » dans les palmeraies de la ville et sa région, et même dans la vallée toute proche de l’Ourika.
Ville du sud marocain située à quelques 300 km de Casablanca, Marrakech attire et séduit les stars du cinéma et de la haute couture autant que les politiques, à l’exemple de l’ex-président français Nicolas Sarkozy.
Avec ses conférences et sommets à longueur d’année, et, surtout, son Festival international du film (FIFM), la Ville ocre attire des milliers de touristes par mois. Cependant, pour le Conseil régional du tourisme, ce n’est pas assez. C’est la conclusion qu’ont tirée les responsables de la ville lundi dernier, lors d’une réunion avec le directeur général de l’Office nationale marocain du tourisme (ONMT), Abderrafie Zouiten. A l’horizon 2018, ils ont tracé un objectif : 3,8 millions de touristes par an.
Le plan d’action mis en place pour la promotion de la destination Marrakech est orienté vers deux grands marchés: anglais et allemand. Les tours opérateurs allemands et anglais sont les plus demandeurs sur cette destination, surtout sur les circuits touristiques »écolos » dans les palmeraies de la ville et sa région, et même dans la vallée toute proche de l’Ourika.
La demande, en hausse l’année dernière, a fait gagner des places à la ville dans le classement du voyagistes Tripadvisor, qui la classe comme sixième destination touristique dans le monde. Des résultats confirmés, d’ailleurs, par le nouveau baromètre du Syndicat national français des agents de voyages (SNAV) qui se base sur la tendance des ventes du mois de mars des agences de voyages.
La destination Maroc en hausse
La destination Maroc enregistre une progression de 14% en passagers et de 26% en volume d’affaires. Des nouvelles qui devraient inciter le gouvernement Benkirane à augmenter les investissements dans ce secteur, même si pour 2014, le budget de l’Office marocain du tourisme va baisser de 10%.
Selon le ministre marocain du Tourisme, les besoins en financement de la stratégie Maroc-2020, qui prévoit l’arrivée de 20 millions de touristes/an, s’élèvent à 13 milliards de DH (1,3 milliard de d’euros). Un montant que l’Etat ne peut pas mobiliser vu l’énorme pression sur les finances publiques qu’il doit gérer.
En 2013, le secteur touristique a représenté 8,6% du Produit intérieur brut (PIB) du Maroc à 9,5 milliards de dollars (77,13 milliards de dirhams), selon le rapport du Conseil mondial du voyage et du tourisme pour 2014. Sa contribution au PIB devrait connaître une croissance annuelle moyenne de 5,6% entre 2014 et 2024.