Soutenu par la Commission Européenne et piloté par la Confédération Syndicale Internationale (ITUC), l’Union Méditerranéenne des Confédérations d’Entreprises (BUSINESSMED), le Arab NGO Network for Development (ANND) et la Confédération Arabe des Syndicats (ATUC), le projet SOLID dans sa phase II a organisé à Tunis les 29 et 30 septembre 2021 son séminaire de lancement qui a réuni plus de 120 participants et experts y inclus 48 participants en ligne représentant une cinquantaine d’organisations sociales dans 6 pays du sud de la Méditerranée : Jordanie, Liban, Palestine, Tunisie, Algérie et Maroc.
Ce nouveau projet s’inscrit dans le prolongement de SOLID I mis en œuvre de 2016 à 2019, ayant pour objectif la promotion du dialogue social dans le sud de la Méditerranée à travers un dialogue structuré impliquant diverses institutions du Sud telle que les organisations socio- professionnelles, les syndicats et les organisations patronales ainsi que les ONG, les conseils économiques et sociaux et les représentants des collectivités publiques locales élues.
Du côté algérien, le modérateur de la session, le secrétaire général du Syndicat algérien des travailleurs, Salim Labatsha, a déclaré que « l’implication de l’Algérie dans le projet « SOLID » est un nouveau acquis qui permettra d’élever l’équilibre social des dialogues et négociations collectifs dans le pays », et a déclaré qu’il s’agissait « d’une opportunité de revoir tous les contrats sociaux et économiques ».
De son côté, le président de la Confédération des producteurs industriels algériens, Abdelwahab Ziani, a affirmé leur contribution « en tant qu’employeurs à la réussite du projet « Solid » en s’asseyant à une table de dialogue avec les travailleurs et les syndicats afin de parvenir à une nouvelle et responsable contrat qui porte les aspirations des deux parties, que ce soit sur le plan social, économique ou environnemental. »
Dans une intervention du représentant de la société civile, Ahmed Mizab, il a estimé que « le projet est une opportunité de construire des perceptions réalistes, rationnelles et logiques, ainsi que de promouvoir un dialogue social qui garantit la réalisation des objectifs de développement durable ».
Lors de sa première phase, ce projet, piloté par la Confédération Syndicale Internationale et sa structure sous régionale pour les pays arabes (ATUC), BUSINESSMED et ANND, a élaboré une Charte qui décrit les contextes socio-économiques dans les 3 premiers pays cibles (Maroc, Tunisie et Jordanie) et a précisé les priorités, objectifs et engagements que les acteurs de la vie sociale dans ces pays sont disposés à prendre en vue de la promotion du dialogue social au niveau régional et national.
Ce projet dans sa deuxième phase prévoit un plan d’action qui inclut des ateliers de formation, des études de terrain et des actions de réseautage qui sont de nature à favoriser un échange d’expérience et à développer une synergie progressive entre les divers acteurs sociaux dans le sud de la Méditerranée pour la promotion du dialogue social.
Ce séminaire de lancement a été inauguré par Henrike TRAUTMANN, directrice par intérim, direction générale de la politique européenne de voisinage et négociations d’élargissement (DG NEAR Commission Européenne), Abdelkader EL KHISSASSI, Secrétaire Général Adjoint de Union pour la Méditerranée (UpM) et Mamadou DIALLO, Secrétaire Général Adjoint de la Confédération Syndicale Internationale (CSI).
Sharan BURROW, Secrétaire Générale de la Confédération Syndicale Internationale, Luca VISENTINI, Secrétaire Général de la Confédération Européenne des Syndicats (CES) et Barbara BELTRAME GIACOMELLO, Présidente de l’Union Méditerranéenne des Confédérations d’Entreprises – (BUSINESSMED) ont adressé aux participants un message de soutien et d’encouragement.