"Un nouveau Dinar algérien peut mettre fin à l’informel" - Farid Bourenani sur Radio M - Maghreb Emergent

“Un nouveau Dinar algérien peut mettre fin à l’informel” – Farid Bourenani sur Radio M

Facebook
Twitter

Un dinar nouveau et convertible, accompagné d’une amnistie fiscale et d’un taux d’imposition unique de 10 %, est le triptyque que propose Farid Bourenani, expert en ingénierie financière, pour enrayer le secteur informel.

Avec cette démarche, « il n y’aurait dans l’informel que l’argent sale », a-t-il dit, lors de son passage ce mardi à l’émission hebdomadaire de Radio M, la web radio de Maghreb Emergent. Farid Bourenani, appelle d’ailleurs à l’ouverture d’un débat national sur le sujet de la convertibilité du Dinar, afin de clarifier les avantages et les inconvénients d’une telle démarche. Mais l’expert a un avis tranché sur la question : une nouvelle monnaie – Un Dinar qui vaut 100 Dinars anciens – permettra de remettre dans le circuit financier, une grande partie de la masse monétaire en circulation dans le pays. « Parce que si vous avez une masse monétaire qui est dans l’informel, il va falloir l’échanger sinon elle n’aura plus court », a-t-il précisé.
Pour lui, la convertibilité de la monnaie nationale offre beaucoup d’avantages. A commencer par la lutte contre l’économie informelle et les surfacturations des importations, qui pèsent lourdement sur l’économie nationale. Cette convertibilité, explique Bourenani, n’offre aucune opportunité aux opérateurs économiques de dégager des « marges cachées ».
« Pour mettre fin au marché parallèle, il faut prendre le taureau par les cornes. On n’a pas d’autres choix que d’aller vers la création d’une nouvelle monnaie qui s’appellerait le nouveau Dinar », a-t-il indiqué.
« Faire table rase du passé »
Pour mener à bien cette opération, elle « doit s’accompagner d’une amnistie fiscale avec des modalités à convenir », préconise M. Bourenani. « Il faut faire table rase du passé », a-t-il dit. Toute la masse monétaire en circulation en dehors du circuit officiel (évaluée à 50 % par certains économistes) qui prendrait le chemin du circuit financier va servir l’économie nationale, selon l’orateur pour qui les bienfaits de cette démarche sont évidents.
« Le fait d’accepter la notion du nouveau Dinar pour ceux qui viendraient les échanger en plus de l’amnistie fiscale, nous aurons ainsi de nouveaux Dinars qui seront eux convertibles », a-t-il résumé, en appelant également à l’instauration d’une politique fiscale « raisonnable » pour accompagner cette démarche de convertibilité du Dinar. « Il faut décider d’un taux d’imposition unique de 10 % qui concernerait tous les acteurs », a-t-il préconisé. Selon lui, une taxation généralisée de 10% ne ferait pas fuir les capitaux. « Au contraire, elle incite à leur rapatriement,» a-t-il dit, se référant à des études faites dans ce domaine.

 

 

 

Facebook
Twitter